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  • Paroles de vase

    26 avril, par Andrée, Annick, Claire, Françoise, Gwendoline, Léa, Marie-Claire, Monique , Nadine, Ronan, Sandrine, VirginieÉcrire

    Bonjour inconnu, je vais te raconter mon histoire. Je suis un vase jaune. J'ai été déposé au pied d'un conteneur de verres, dans une déchetterie, appelée le Spernot. Je suis là à attendre depuis une petite semaine. J'aimerais que tu m'amènes chez toi car je ne voudrais pas que quelqu'un me jette dans le conteneur de verres. Je ne suis pas considéré comme un emballage et je ne suis pas en verre. C'est peut-être pour cela que l'on m'a pour l'instant préservé. Car je suis en céramique. S'il te plaît, inconnu, aie pitié ! Je suis en sursis. Je ne veux pas être brisé. Prends moi ! Adopte moi ! Je parais, à première vue, ordinaire mais ne remarques-tu pas, inconnu, je suis en train de te parler ! Je parle à ton cœur ! Aie pitié de moi ! Prends moi ! Ne me laisse pas là ! Je veux aller chez toi car ici, je ne suis pas en sécurité !
    L'inconnu prend le vase, regarde une dernière fois le conteneur de verres et ... s'en éloigne. Et maintenant, le vase est heureux chez l'inconnu. Mais chose étonnante, le vase ne parle plus. Peut-être parce qu'il n'en a plus besoin. Parce qu'il n'est plus en détresse. Le vase jaune est devenu muet comme une carpe.

    Pourquoi, je me trouve là !
    Je me sens seul, abandonné de tous dans ce bourbier. Ça ne sent pas bon !
    J'ai échappé une première fois à la destruction. Une chance pour moi, je suis un peu ventru, je ne passais pas dans l'orifice du container à verres.
    Que va-t'il se passer maintenant ? J'ai peur, un coup de pied et je risque de finir en mille morceaux.
    Mais non, après plusieurs heures à attendre dans le froid et après le passage de curieux qui me regardent, m'examinent et passent leur chemin, une main amie me soulève et me sauve.
    Un autre destin m'attend ! Il ne faut jamais désespérer.

    Vous me regardez. . . Je suis beau, n'est-ce pas ?
    Pourtant, je viens de passer trois journées horribles !
    Mais, commençons par le commencement !
    D'abord, il y a 5 ans, j'ai été CHOISI par une jeune femme nommée Claudie qui voulait faire un beau cadeau à sa maman pour son anniversaire... Être CHOISI parmi beaucoup d'autres vases, très variés, colorés, de tailles diverses... Être CHOISI... pourquoi moi ? pour quoi, pensez-vous ?
    Eh ! bien, dans les conversations entendues lors de l'achat, parce que j'étais à la fois grand, beau et discret.
    « Maman pourra mettre dans ce vase les grandes fleurs à longues queues qu'elle aime particulièrement . . . » disait Claudie à l'amie qui l'accompagnait. « Des tulipes de toutes couleurs, des dahlias, de beaux glaïeuls rouges, jaunes, même des lys, dont le blanc ressortira bien de son joli jaune léger et brillant. Allez, je le prends ! Il est un peu cher, mais tant pis, pour maman, je peux faire ça ! »
    Alors, j'ai vécu 5 ans délicieux : on prenait soin de moi, dans cette pièce unique mais assez spacieuse de l'EHPAD où vivait la maman de Claudie. Mes fleurs étaient souvent renouvelées, apportant leur note de joie et leurs couleurs dans ce logement où la solitude est un risque important... J'entendais des commentaires : « Comme il est joli, ton vase ! » Parfois, la maman de Claudie me parlait, comme on parle à un enfant !
    Et puis hélas ! Il y a trois jours, elle est décédée, la maman de Claudie . . . Je ne sais pas qui s'est occupé du déménagement... J'ai entendu (et ce n'était pas la voix de Claudie) : « Ce vase, qu'est-ce qu'on en fait ? – Oh ! On le jette avec le reste ! Regarde, il est bizarre avec son haut brillant et son bas tout terne... Il est moche... ».
    Et je me suis retrouvé dans une décharge, seul au milieu de bouteilles, de flacons et de verre cassé... J'aurais voulu mourir !
    Alors, comme je la remercie, cette chère Claudie, qui, désolée de ne pas me retrouver dans le déménagement de sa maman, a réussi à me récupérer... à la décharge, dans un tas d'ordures ! Vite, elle m'a emmené chez elle, elle a choisi pour moi la plus belle place près de la fenêtre... elle m'a rempli d'eau et de jolies tulipes... et me voilà aujourd'hui parmi vous !

    Où suis je ? Qu'est-ce que je fais là ? Quel est ce bruit ?
    Je me réveille, je suis dehors à côté d'un grand truc vert, il y a plein d'objets comme moi, mais ils ne sont pas en bon état, il y a des gens qui jettent d'autres objets, ça fait beaucoup de bruit, moi qui étais au calme, il y a peu de temps.
    Je me demande pourquoi on m'a mis là. Avant j'étais dans une maison, où au début il y avait des enfants qui couraient puis les saisons sont passées et la maison s'est vidée. Et je me suis retrouvé seul avec Yvette, c'est elle qui m'avait choisi et qui s'est occupée de moi, elle me décorait de jolies fleurs. J'étais bien avec elle.
    Puis un jour elle n'était plus là, je me suis retrouvé seul et quelque temps après, j'ai entendu des gens, je crois en avoir reconnu certains, peut-être les enfants. Ils ont dit "Pfff il y a que des vieilleries ici". Et puis me voilà, j'ai de la chance quand même je n'ai pas été jeté, je ne suis pas brisé. Heureusement je ne suis resté qu'une journée et une gentille dame m'a récupéré et je suis retourné à nouveau au chaud dans une maison, j'espère que je ne retournerai jamais dans cet endroit avant d'être vraiment brisé.

    C'est Myriam qui m'a déposé là près du conteneur à verre. Elle ne voulait pas me jeter dans la benne, elle m'a délicatement posé au sol à un endroit bien visible, et avec ma belle couleur jaune je dénote dans ce paysage de déchets.
    Elle était triste Myriam de se séparer de moi mais elle n'avait pas le choix. Après des mois de loyers impayés et la fin de la trêve hivernale elle a dû quitter son logement pour ... Elle ne sait pas trop où elle pourra se poser ou même dormir c'est pour cela qu'elle n'a gardé que deux grands sacs qui contiennent toute sa vie.
    Je me souviens du jour où elle m'avait acheté sur un marché, j'étais le seul vase dans un stock d'objets de décoration. Elle errait à la fin du marché glanant des aliments que les vendeurs jetaient, et puis elle s'est approchée de l'étal où j'étais posé. Elle m'a pris dans ses mains elle souriait, et le vendeur touché par l'attitude de Myriam lui a dit, vous pouvez le prendre personne n'en veut !
    Pendant tout l'hiver je suis resté chez Myriam, quand elle trouvait des fleurs des beaux feuillages elle me garnissait : la belle vie dans cette pièce où Myriam vivait ou plutôt survivait car il n'y avait quasiment rien chez elle.
    Et maintenant qu'est-ce qui m'attend ? Est-ce que je reverrai Myriam si un jour ma nouvelle propriétaire me dépose à Emmaüs, car je sais qu'elle y va de temps en temps ?

    Aujourd'hui je suis triste car on m'a déposé devant un conteneur de verres.
    Je n'ai rien fait pour ça je suis encore solide. Je me demande pourquoi on m'a abandonné ? Pourtant je pensais faire le bonheur de mes anciens propriétaires, je mettais de la couleur dans le réel avec des fleurs qui sentent bon.
    Peut-être que je ne suis plus assez joli dans leur nouvel environnement ou que ma couleur les dérange ?
    Je suis content qu'on m'ait trouvé et je fais le bonheur d'une autre propriétaire.

    Je voyais bien qu'Elle me regardait tristement maintenant. Et sans mon bouquet parfumé, je me sentais inutile.
    Que s'est-il passé ? Après avoir été transporté avec précaution je l'avoue, mais dans un sac noir, me voici dans cet endroit qui ne sent pas très bon, moi qui ai toujours dispensé le parfum des fleurs et des branches que j'ai accueillies semaine après semaine, offertes par Elle qui a toujours pris tant soin de moi.
    Mais qui suis-je d'abord ? Je suis une création unique réalisée par un artiste après une commande spéciale. Mon apparence première d'argile devenue brillante après avoir été émaillée, m'a donné cet aspect d'un grand et beau vase destiné à être offert.
    Ce cadeau Lui a tellement plu qu'Elle m'a couvert de fleurs multicolores, de saison en saison pendant tout ce temps.
    Et depuis hier, me voici déposé près d'un bac de verres brisés. Oui, mais déposé délicatement, comme offert à une inconnue qui m'observera, étonnée, sans comprendre pourquoi je suis abandonné là. Cette inconnue m'accueillera comme un cadeau incompréhensible dont elle ne connaîtra pas l'histoire que vous lisez peut-être aujourd'hui.
    Les amitiés humaines sont-elles si fragiles qu'une parole incomprise puisse provoquer une telle rupture ? Mais moi, vase fragile, je resterai malgré tout, un symbole d'amitié. J'oublierai peut-être mon chagrin et d'autres nouvelles fleurs embaumeront encore toute une maisonnée
    Mais Elle, oubliera-t-Elle ? Le parfum des lilas me chuchote parfois "oui", souvent "non".

    Comment suis-je arrivé ici ?
    J'étais à Potland et un tremblement de terre fit écrouler quelques maisons.
    L'île était trop dangereuse. J'ai dû prendre un bateau, mais ma femme Poline était dans l'autre bateau parce que celui où j'étais était plein. Un jour, les capitaines des bateaux se sont disputés. Ils disaient : "Je vais trouver une ville en premier" et l'autre disait "Non, c'est moi".
    J'ai dû dire adieu à Poline quand notre bateau a touché un rocher. On a dû aller dans des bateaux de sauvetage. J'étais le dernier à monter dans un des bateaux parce que j'avais pris de la nourriture. On était deux sur le bateau, moi et Paul. Des nuages noirs apparaissaient et des trucs jaunes sortaient du ciel. Paul dit "C'est un orage" et il a été emporté par une vague.
    Moi, je me suis retrouvé sur un meuble géant. J'aperçois un géant qui crie et il me jette à la déchetterie. J'entends un bruit, c'était tous les habitants de Potland qui arrivaient vers moi et ma femme me serra dans ses bras. Une femme me prend avec ma femme et nous vécûmes heureux jusqu'à la fin de nos jours chez elle.

    Qu'il est beau ce vase inconnu sur un meuble décoré que j'ai découvert dans une décharge publique. Un être inconnu l'a déposé là. Ce vase a une histoire importante à ses yeux. Je suis un souvenir du passé qui reste dans mon cœur, celui de ma famille qui m'a abandonné sur le chemin de la vie éternelle. Je ne suis pas là par hasard, je suis là pour qu'une personne bienveillante me prenne chez elle et me garde précieusement avec elle, qu'elle prenne soin de moi avec Amour et que ce chemin continue.

    Certains humains sont indécis et n'ont aucune personnalité.
    Un jour, ils m'admirent car je suis "vintage" et le "vintage" a la cote. Et puis, vous savez, la mode ça va, ça vient. Alors le jour d'après, la tendance est nouvelle et on me donne congé.
    Ils me relèguent à un vulgaire objet, quelle insulte !
    Je console les fleurs cueillies. Perdues, je les rassure. Belles, je les sublime. Bavardes, j'écoute leurs secrets, leurs histoires singulières jusqu'au jour où elles se fanent ; plus personne pour les admirer, on me les arrache et on me met au placard dans une totale indifférence.
    Un beau jour, j'en ai eu marre car je vaux mieux que ça !
    Comme un commun accord, on m'a déposé là où les gens viennent jeter les objets mal-aimés en attendant celle ou celui qui saura reconnaître ma véritable valeur.
    Aujourd'hui, j'ai tracé ma route, j'ai rencontré des lilas merveilleux et je pose pour des écrivains en herbe !

    Oh ! vase découvert au pied d'un conteneur
    N'as-tu plus aucune valeur ?
    Pour un collectionneur, acheteur, amateur...
    Ton design et ta couleur peuvent paraître vaseux !
    Et cependant tu as séduit...
    Qui sait, combien de fleurs baigneront dans ton eau ?
    Avant une première fêlure et ton retour au sein d'un conteneur.

    Et pourtant je n'ai jamais rien dit, je suis toujours resté dans un coin sans bouger. J'ai supporté la poussière qui venait s'incruster peu à peu, le manque d'eau, les fleurs croupies. J'ai supporté les regards en coin et les commentaires méprisants : Comment on a pu récupérer ce truc !
    Ce truc, c'était pourtant le premier objet qu'iels s'étaient offert, l'un à l'autre, après l'avoir repéré dans la ressourcerie des Biscottes. Comme un symbole de leur aspiration à cueillir le bonheur. Cela les avait même fait rire quand iels avaient vu que j'étais un peu ébréché. Iels avaient décidé qu'iels ne m'en aimeraient que davantage, je devenais unique, et cette particularité les émouvait.
    Mais désormais, j'agaçais. Je n'étais plus unique, j'étais ordinaire ; je n'étais plus ébréché, j'étais cassé ; je n'étais plus émouvant, j'étais ridicule. Et surtout je rappelais une autre vie, celle où le soleil et les rires étaient partout et où les bouquets amoureux parfumaient chaque pièce.
    Quand les derniers cartons sont partis, iels se sont regardé.es. Plus de cris, plus de pleurs, un grand calme, des yeux embués et un appartement vide, juste elle, lui, et moi, oublié sur le rebord d'un bout du balcon où iels étaient venu.es partager un dernier café.
    On fait quoi du vase ? Tu le prends ? Je le prends ? ...
    Le pauvre vase ! On ne va pas se battre pour une garde alternée !...
    Tu te souviens ?...
    Oui, on disait qu'il était unique, on y voyait un signe, il était comme nous, différent, résistant.
    On ne va quand même pas le jeter...
    Non on ne peut pas faire ça... C'est comme si on jetait notre histoire...
    On s'est quand même aimé.es, non ?
    ... Oui, on s'est beaucoup aimé.es...
    Alors, sans même avoir besoin de parler, iels m'ont embarqué dans le fourgon comme un objet à nouveau précieux, et complices une dernière fois, retrouvant leurs vingt ans, m'ont déposé au passage, délicatement, au pied d'un conteneur à verre, offert à qui voudrait fleurir, à son tour, une histoire d'amour...

  • Avril 2024 : Regards croisés sur l’actualité. J.O.P de Paris : J-100

    20 avril, par Andrée, Claire, Gwendoline, Léa, Marie-Claire, Monique , Nadine, Ronan, Sandrine, VirginieÉcrire

    Lorsque j'étais à l'école à partir de la 6ème, j'étais déjà au collège, je préparais des compétitions de cross et de handball dont j'étais la 1ère. J'étais très douée en sport. Et oui les professeurs m'avaient choisie. J'étais heureuse dans le sport. Dans les fêtes je faisais des compétitions devant le public qui m'applaudissait. Nous étions une quarantaine d'élèves à courir. Quel beau souvenir que j'ai. Le sport c'était mon échappatoire, et mes jeux Olympiques à MOI.

    Vit-on dans le même monde ?
    L'organisation des JO conduit à des dépenses exorbitantes : 3, 4, 5 ou ... 9 milliards ?
    Comment justifier ces sommes alors que des efforts sont demandés dans le même temps aux plus pauvres dans leur quotidien.
    Un collectif "Le revers de la médaille" constitué de 80 associations dénonce "le nettoyage social" pour cacher la misère et montrer un Paris sans pauvreté.
    La devise des JO a été modifiée en 2021, on a rajouté à "Plus vite, plus haut, plus fort" le mot ensemble.
    Donc aux trois valeurs de l'olympisme "l'excellence, le respect de l'autre et l'amitié", l'ajout de ensemble ajoute de la solidarité, mais qu'en est-il de la justice sociale ?

    Un soir récent, je me branche sur F3 en prévision du film que j'ai choisi. Je tombe sur un reportage présentant les futurs jeux olympiques.
    Ainsi, un jeune homme de 20 ans, Thomas, sapeur-pompier dans l'Ain, fera partie d'un groupe d'une quinzaine de jeunes qui s'appelleront "les éclaireurs de la flamme". Les jeunes partiront du port du Pirée en Grèce dans un très ancien voilier, le trois-mats "Belem" et arriveront à Marseille le 8 mai.
    Ces jeunes, ayant eu des difficultés dans leur vie, reconnaissent la "chance extraordinaire" qui leur est offerte.
    J'ai alors souhaité en connaître un peu plus sur leurs parcours. J'ai découvert la liste et les circonstances qui ont motivé le choix de ces jeunes qui représenteront les différentes régions françaises.
    C'est sans doute bien pour les jeunes qui partiront mais très injuste pour tous les autres.
    Je constate cependant que ni un jeune Breton, ni une jeune Bretonne n'a été nommément choisi.e et je suis fière pour tous nos jeunes bretons, car cela est juste pour tous.
    C'est pourquoi je ne regarderai pas l'arrivée du Belem dans la ville phocéenne.
    C'est ma fierté de Bretonne.

    Les jeux olympiques ne me font pas rêver.
    Du bazar dans l'organisation, des tickets de métro à 4 euros, des logements étudiants réquisitionnés, des camps de migrant.es démantelés, des quartiers inaccessibles aux gens qui y travaillent, des billets hors de prix, des salaires indécents pour certains responsables, des studios pour 5 personnes loués à 1000 euros la nuit... Bref, on est loin de la grande fête populaire annoncée et la polémique est partout.
    Donc les jeux olympiques ne me font pas rêver.
    Je n'aime pas leur culte du corps, leur esprit de compétition, leurs drapeaux qui flottent, leur décompte de médailles, leurs hymnes nationaux..
    Et surtout, surtout... je me demande vraiment si on peut encore s'offrir le luxe d'une telle facture écologique, et d'une telle dépense d'énergie et d'argent dans le monde d'aujourd'hui ?
    Peut-être faudrait-il laisser la place à d'autres véritables rêves de fraternité ?

    Les mascottes olympiques de Paris 2024 s'appellent les phryges. Elle s'inspirent du bonnet phrygien symbole de liberté.

    Il paraît que la flamme olympique est le symbole de paix, d'unité et d'amitié entre les peuples. Depuis Olympie, elle s'allume. Le compte à rebours a commencé.
    Paris s'enflamme, c'est la folie des grandeurs. Paris voit grand, Paris casse les codes, Paris révolutionne les Jeux.
    Mais, peut-elle bien voir dans le noir ? A vouloir voir grand, n'oublie-t-on pas l'essentiel ? Les polémiques sont incessantes et indécentes : nettoyage social, Seine polluée, nuisances environnementales, budget surdimensionné avec des milliards dépensés, cérémonie d'ouverture et jeux pas si accessibles à tous, racisme envers la chanteuse franco-malienne sollicitée pour le show musical, etc.
    J-100 avant que la Flamme atteigne Paris et que sa lumière ravive les couleurs des JO. J'ai du mal à y croire, il faut déjà la trouver chez soi.
    Combien d'années faut-il pour que l'Homme comprenne que la symbolique de la flamme et la devise des JO « plus vite, plus haut, plus fort – ENSEMBLE » n'ont de sens que si les êtres humains se respectent,
    s'ils se rencontrent amicalement, s'ils lâchent cet esprit de compétition pour développer l'art de repousser leurs limites dans une parfaite écoute du corps d'un athlète qui obéit à l'âme d'un Sage [Voltaire] ?
    Combien d'années pour que l'Homme comprenne qu'en apportant du plaisir d'être ensemble, le jeu a du sens, mais la victoire n'en a pas [Albert Jacquard] ?
    Alors à celles et ceux qui ont l'opportunité d'y assister ou d'y participer, je vous souhaite de rayonner vous aussi de votre lumière olympique !

    Par le biais de l'école, mon enfant a reçu un livret distribué par l'État, dedans il y a un résumé de l'histoire des jeux Olympiques, ainsi que des jeux en lien.
    J'ai trouvé cela intéressant même en tant que parent, j'ai découvert des choses, je ne connais pas grand chose aux JO. Il y a juste une chose négative c'est que des personnes sans domicile fixe sont chassées de Paris avant et pendant les JO. Mais si cela peut unir les pays et apaiser les tensions, c'est quand même une bonne chose !

    Les jeux olympiques, on en parle beaucoup. Il y a quelques années, on espérait que notre dossier de candidature soit retenu pour participer à cet événement. On était très content d'être choisi. Il y avait beaucoup de liesse. Maintenant qu'on est à 100 jours des jeux , l'inquiétude grandit. C'est une grosse organisation. Les événements mondiaux inquiètent. Le moment est-il bien choisi ? Chacun y va de ses réflexions. Il y a la menace terroriste, des guerres, des conflits de toute sorte et des peuples qui souffrent.
    La sécurité d'un tel événement se pose, la vie quotidienne des Parisiens va être chamboulée. Peut-on mettre une ville comme Paris "sous-cloche" pendant toute la durée des jeux ? Pourtant l'événement devrait être festif et rassembler tout le monde avec un esprit d'équipe et d'entraide.
    J'espère que ça sera une belle fête et qu'elle se passera sans encombre.
    Ce serait formidable si les jeux olympiques avaient le pouvoir de faire réfléchir les dirigeants des pays participants et de garder l'esprit olympique en gardant cet élan d'échange et de solidarité entre les peuples.
    On peut toujours rêver.

    Pour ma part les jeux olympiques ne me parlent pas.
    On dit souvent que la France n'a pas les moyens, mais pourquoi alors organiser les jeux olympiques ? ça coûte très cher. Pourquoi ne pas mettre de l'argent ailleurs que dans ses jeux. Et qui va régler la facture ? J'espère que la France montrera une meilleure image que ces derniers temps lors de certains matchs de foot.
    Je préférerais que l'argent dépensé pour les JO aille aux plus défavorisés d'entre nous.
    Mais je serais fière aussi que la France rapporte quelques médailles.

    La France est inquiétée
    Sérieusement par des
    Menaces terroristes
    Pour les jeux olympiques.
    Beaucoup de policiers
    Devraient être déployés
    Un risque d'attentats
    Inquiète l'hexagone.
    L'état français devra
    Se protéger des drones,
    Des armes à feu, des explosifs
    Des armes blanches, des projectiles
    Pouvant mettre en danger
    Sportifs et spectateurs.
    Moi, devant ma télé
    Moi, téléspectateur
    Je cours moins de danger
    Mais, je n'ai point envie
    Que la cérémonie
    Soit ternie, soit gâchée
    Par des ennemis
    De la démocratie
    Par des fous, des fanatiques
    Durant les jeux olympiques.
    Ces radicalisés
    Sont vraiment sans pitié
    Ils tuent sans états d'âme
    On vit un véritable drame
    On dit jeux olympiques
    Mais il y a aussi
    Les jeux paralympiques
    Que hélas, on oublie.

  • Réponses aux Enigmes ou Devinettes

    19 avrilÉcrire

    Bonjour à vous et merci.
    Vous avez répondu nombreux et nombreuses à nos énigmes avec un succès certain.
    Voici les réponses que vous attendez avec impatience :

    Texte 1 : Les pyramides d'Egypte
    Texte 2 : Morlaix et son viaduc
    Texte 3 : La flèche de l'église de St-Martin à Brest
    Texte 4 : Château de Chambord
    Texte 5 : Le Mont-St-Michel
    Texte 6 : Les Capucins à Brest
    Texte 7 : La porte du non-retour de Ouidah au Bénin
    Texte 8 : La Pointe St-Mathieu dans le Finistère
    Texte 9 : Le Pont Albert-Louppe
    Texte 10 : "Viens faire un tour à Lambé..." Lambézellec quartier de Brest
    Texte 11 : Le Trocadéro à Paris

  • Énigmes ou devinettes

    12 avril, par Andrée, ChatGPT, Claire, Françoise, Gwendoline, Léa, Marie-Claire, Monique , Ronan, Sandrine, VirginieÉcrire

    Jouez avec nous en cherchant le nom d'un lieu ou d'un monument décrit dans chaque texte. Faites des propositions de réponses pour un texte ou plusieurs dans "un message, un commentaire" en fin de l'article.
    (exemple réponse Texte 1 : .... )

    Texte 1
    Je suis considérée comme une des sept merveilles du monde.
    Je suis gigantesque à l'échelle humaine et minuscule à l'échelle de la planète.
    Mon sommet est dirigé vers le ciel en direction des dieux.
    Ma géométrie est sacrée et ma conception suscite bien des mystères. Elle nourrit l'imaginaire des petits et des grands, des écrivains, des cinéastes, des scientifiques.
    Qui suis-je ?

    Texte 2
    Dans la ville où je suis née, un ouvrage d'art ferroviaire surplombe la vallée fluviale. Cet ouvrage de 292 mètres de long, comporte 2 niveaux et 9 arches.
    Aujourd'hui, je descends des hauteurs vers la vallée par des ruelles en escalier.
    Ma première longue halte se situe devant l'école maternelle et primaire autrefois appelée école publique du Calvaire où j'étais élève. Le mur qui les entourait et celui qui les séparait a disparu.
    Un peu plus bas, je m'aventure sur la promenade ouverte entre les deux niveaux de l'ouvrage. C'est impressionnant de dominer ainsi la ville de mon enfance, sans nostalgie et sans regret.
    La devise de ma ville est "s'ils te mordent, mords-les", devise très belliqueuse qui ne me ressemble pas trop, je l'espère.
    Quel est le nom de ma ville et de son monument ?

    Texte 3
    J'habite Brest
    Je suis très âgé : presque 200 ans !
    Je suis très grand : autour de 70 mètres !
    On dit que je suis beau . . .
    Un certain été 1944, certains, qui pouvaient me voir de loin, disaient même que, grâce à moi, ils gardaient espoir . . . !
    Qui suis-je ?
    Explication : d'un certain point élevé de St Renan, où il y avait de très nombreux réfugiés brestois, on pouvait apercevoir quelque chose de Brest . . . C'est là que, le soir, beaucoup de Brestois réfugiés venaient "voir Brest", certains avec des jumelles. . . et en repartant chez eux et ils disaient : "Il est toujours debout ! Il y a de l'espoir ! "

    Texte 4
    Je suis un château créé à la demande de François 1er et, Léonard de Vinci a participé à la création de mes plans.
    J'ai le plus grand parc d'Europe, cela représente la moitié de Paris et j'ai eu plusieurs prix.
    Je suis symétrique et j'ai un escalier à double hélice (les personnes qui montent ne croisent pas ceux qui descendent).
    Aujourd'hui je suis dans les livres d'histoire qui sont utilisés à l'école.
    Qui suis je ?

    Texte 5
    De loin, on pourrait dire que je ressemble à une pièce montée à plusieurs étages, plutôt bancale, qui aurait commencé à fondre par endroits. Ou à une sorte de pyramide un peu bizarroïde, aux proportions incertaines. Ou à un château de sable à l'équilibre flottant surpris par la marée montante.
    De plus près, je deviens un étrange enchevêtrement enchanté d'escaliers, qui surgissent de l'océan et montent vers le ciel.
    Très peu de gens vivent dans mes étranges entrelacs rocailleux mais des millions, et des millions de pieds s'épuisent tous les ans à atteindre mes sommets.
    Je suis...

    Texte 6
    Je suis un lieu né en 1695, tout d'abord j'étais un couvent et par la suite avec la Révolution Française et sa volonté de lutter contre l'Église, je me suis transformé en un lieu non religieux.
    En 1791 je suis donc devenu une caserne pour les apprentis canonniers, car je suis situé dans une ville ou la Marine à une place importante.
    En 1840 je me transforme à nouveau, je m'agrandis jusqu'en 1864, et je suis destiné à la fabrication et à la réparation des navires de la Marine Nationale. En 1878, près de 1800 ouvriers travaillent sur ce lieu dans des conditions de travail parfois difficiles.
    Après la guerre qui m'a un peu détruit j'ai été reconstruit puis la Marine s'installe progressivement ailleurs, les activités industrielles s'arrêtent en 2004… et "16 hectares sont libérés en plein centre-ville."
    En 2005, un projet pour me transformer en un lieu accessible au public est voté.
    En 2012 les travaux commencent jusqu'en 2016 où je suis ouvert à tous.
    Aujourd'hui je suis un lieu où beaucoup de gens se réunissent, où il y a plein de vie et il y a souvent des événements. Je regroupe beaucoup de structures différentes que ce soit culturel, de loisir ou de restauration. Mais j'ai gardé les traces de mon passé on peut y voir des anciennes machines et même le Canot de l'Empereur est venu s'installer, c'est important de garder l'histoire en mémoire .
    On peut même venir me voir par un moyen de transport peu habituel dans une ville.
    Qui suis je ?

    Texte 7
    Je suis un monument qui a été érigé, à l'initiative de l'UNESCO, pour se souvenir d'un épisode dramatique de l'histoire de l'humanité.
    On me voit sur une grande plage, je suis à la fin d'un parcours, que près d'un million de personnes a suivi, parcours qui comporte plusieurs étapes dont "La place aux enchères", "La case noire", "L'arbre du retour".
    Les personnes marchaient, marchaient ... jusqu'à la plage et partaient pour ne jamais revenir.
    Qui suis-je ?

    Texte 8
    Quelquefois, ce n'est pas la peine d'aller chercher un lieu à l'autre bout de la terre, quand à côté de chez nous on a des sites naturels exceptionnels.
    Je vais vous faire découvrir un endroit où j'aime me promener et me ressourcer. Il y a beaucoup de légendes et de mystères qui entourent ce site.
    Je suis située à l'extrémité nord-ouest du massif armoricain. Je suis bordée de falaises balayées par les vents et la mer. Je domine l'océan.
    Je suis un lieu de randonnées privilégié par les marcheurs.
    Un phare surplombe ma falaise ainsi que les ruines d'une ancienne abbaye.
    Qui suis-je ?

    Texte 9
    Le monument que je souhaite vous faire deviner porte le nom d'un sénateur du Finistère et ingénieur.
    La date de sa construction est de 1926 et il a été détruit pendant la seconde guerre mondiale.
    Sa longueur est de 888 mètres.
    Le but de cette construction est de relier plusieurs communes bretonnes
    Aujourd'hui, il n'est plus utilisé par les voitures mais on peut le visiter.

    Texte 10
    Quel est ce lieu, ce quartier, connu dans toute la France grâce à un groupe de musique ? Dans la chanson, tirée de l'album la Ouache, on utilise mon diminutif. Le groupe s'appelle Matmatah. La chanson s'appelle : ... An Dro. Le quartier qu'il faut deviner est un quartier avec des commerçants, une maison du théâtre et une médiathèque. Il y a aussi, dans le bourg, une église. Le lieu est sympa alors viens faire un tour à ... C'est à dire ? ...

    Texte 11
    Au cœur de Paris, un lieu où les regards convergent, se trouve un symbole de solidarité et de lutte. Gravée de mots chargés de sens, une plaque témoigne de l'engagement contre la misère et pour la dignité. Dans ce lieu empreint de mémoire et de résistance, cette inscription rappelle à tous que la lutte contre la pauvreté est un combat quotidien. Quel est cet endroit, où la pierre devient messagère de justice sociale et d'espoir ?

  • Poisson d’avril

    5 avril, par Andrée, Claire, Françoise, Gwendoline, Marie-Claire, Monique , Nadine, Ronan, Sandrine, VirginieÉcrire

    Cette année, personne ne m'a fait de « Poisson d'Avril », personne ne m'a raconté de blagues. . . Dans mon entourage, je n'ai entendu ni éclats de rire, ni « fausses nouvelles » amusantes. Rien ! J'ai été un peu déçue, et je me suis rappelée les années de mon enfance où les « bonnes blagues » circulaient beaucoup entre les six frères et sœurs que nous étions, et aussi avec nos voisins. Savoir d'où venait cette habitude nous importait peu. L'essentiel était de se taquiner, d'annoncer des nouvelles « croyables » mais fausses . . . et parfois ça marchait ! Cette habitude se perd . . . .
    Il est vrai qu'actuellement, les nouvelles du quotidien sont si lourdes à entendre, tellement porteuses de drames et de détresses, que l'envie de plaisanter se perd peu à peu . . .

    Je me souviens de deux poissons d'avril. Le premier, c'était en CM2, à l'école de Pen-ar-Stréat, rue du 8 mai. L'institutrice d'une cinquantaine d'année, m'a dit que j'allais à nouveau, devoir redoubler mon CM2 car mes notes n'étaient pas assez bonnes pour passer en 6e. Je ne pensais pas qu'elle plaisantait car on était bien en avril mais pas le 1er. J'avais probablement une mine triste. En tout cas, à l'intérieur de moi, j'étais bien triste. C'était déjà mon second CM2. Quelques instants après s'être suffisamment amusée de moi, mais pas méchamment, elle m'a dit que c'était un poisson d'avril.
    Le second poisson d'avril, c'était en 4e, au collège de Kérichen. Une prof de musique, dont on s'est un peu raillée, en lui collant devant son bureau, des poissons d'avril, en réponse, nous a dit que nous allions passer à la télé sur FR3. Beaucoup d'élèves ont eu la pression car ils ont cru à l'annonce de la prof. Les élèves étaient paniqués. Je les entendais prendre mal les propos de l'enseignante à la cantine. Moi, j'étais sceptique mais je me disais, quand-même, qu'il valait mieux bien travailler au cas où. Au prochain cours de musique, la prof nous a dit que c'était un poisson d'avril. La classe fut soulagée.

    Que m'inspire le Poisson d'Avril ?
    Avril ne te découvre pas d'un fil, la fin de l'hiver, le début du printemps, besoin de légèreté.
    C'est un moment pour s'échapper du quotidien.
    Faire des blagues, c'est rigolo, pas toujours pour celui qui les subit.
    C'est un jour où je suis sur mes gardes, car mêmes les infos peuvent être faussées. Pourtant j'ai l'impression que la tradition se perd, cette année, je n'en ai pas remarqué. Peut-être que les blagues se sont noyées dans le flot d'informations.
    S'est-on lassé ? Dommage ! Cela faisait travailler l'imagination.

    Poisson d'avril...
    Il y a plusieurs décennies, j'ai vécu un 1er avril spécial dans une classe de CE1-CE2. J'étais en CE2.
    L'institutrice est entrée dans la classe et a mis sa blouse. Elle a commencé son cours puis s'est retournée pour écrire au tableau.
    Et là, stupéfaction des élèves qui jamais n'auraient osé se moquer de la maîtresse : elle avait un poisson en papier découpé dans le dos.
    J'entends alors une élève pouffer de rire. L'institutrice se retourne, fâchée, et gronde l'élève dont elle avait reconnu le rire.
    Nous étions toutes interdites par cette réaction, mais l'une d'entre nous lui a expliqué le pourquoi de ce rire.
    Elle a alors vérifié en se passant la main dans le dos et enlevant l'objet de la moquerie.
    Elle a alors ri, sans doute un peu jaune, et annulé la punition.
    Mais, c'est qu'on ne se moque pas de la maîtresse d'école comme ça !

    Les poissons d'avril étaient vraiment un rituel lorsque j'étais enfant et encore jusqu'à il y a quelques années. Dans mes souvenirs, on les attendait, et on les scrutait dans le journal, à la télévision, et même sur les sites d'information en ligne. Allait-on les repérer ? Allait-on se faire berner ? Les rédactions semblaient rivaliser d'originalité, comme dans une compétition du meilleur canular. Je n'ai pas l'impression que ce soit encore le cas aujourd'hui.
    Le poisson d'avril dont je me souviens plus particulièrement est radiophonique et lointain. Raconté c'est beaucoup moins drôle qu'entendu, évidemment, et les détails sont très flous dans ma mémoire.
    France Inter, je pense, dans les années 70 ou début des années 80. Plateau constitué d'experts (à l'époque que des hommes, cela va sans dire) pour évoquer les problèmes de circulation et de sécurité routière. Dans le débat une mesure phare est annoncée. Désormais, il n'y aura plus que des virages à gauche car il a été scientifiquement prouvé qu'ils sont plus faciles à prendre, et moins dangereux. Toutes les expérimentations le montrent, tous les chiffres le prouvent. A partir de dorénavant il faut donc que tous et toutes nous tournions à gauche.
    Tout le monde s'enthousiasme sur le plateau et je commence à me demander pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt.
    Honnêtement, il m'a fallu un moment pour comprendre que des tournants tournant tous dans un seul et même sens nous feraient tourner en rond...

    Nous sommes débordés par la circulation routière, alors prenons les grands moyens, rapidement. Quelle bonne nouvelle le 1er Avril que la fabrication de soucoupes volantes ! Tant et tant de voitures qui circulent sur la route, une soucoupe volante me permettrait de prendre les raccourcis en ville, encore faut il se poser. Ce n'est pas un rêve mais une réalité.

    Il paraît que la pêche est bonne le premier jour d'avril.
    Moi, je suis plutôt restée au fond du lit, car « en avril, ne te découvre pas d'un fil » et j'étais malade comme un chien.
    Je reçois une capture d'écran de mon compagnon sur mon téléphone : je vois une baleine à bosse au large de Perros-Guirec ! La nouvelle est insolite mais après tout pourquoi pas, le phénomène a déjà été observé cette année, bien qu'assez rare et un peu tôt pour la saison.
    Je transfère aussitôt l'image à l'autre bout de la planète, à mes copines, qui s'émerveillent à leur tour.
    Plus tard dans la soirée, le voile se lève. Fou rire !
    Imaginez une belle petite sardine à l'huile sans tête comme poisson d'avril qu'on accroche dans le dos des distraits ! Bah c'est moi. Avec mes copines, nous voilà prises dans les filets, puisque les sardines se déplacent toujours en bande.

    Le 1er avril, Gabriel Attal, premier ministre français, lors d'une interview sur France 2 a annoncé, suite à une journée passée avec des militants et des militantes d'ATD Quart Monde que la récente réforme concernant l'assurance chômage (réduction de la durée d'indemnisation) allait être revue.
    Il explique avoir compris, après ses échanges avec les militant.es Quart Monde la nécessité d'associer les personnes concernées afin de bénéficier de leurs savoirs et expériences pour penser de futures réformes ou lois pour une société plus juste, plus humaine et donc plus apaisée.

    Moi quand j'étais petite je faisais des poissons d'avril. On dessinait des poissons, on les coloriait puis on les découpait et ensuite on les attachait dans le dos des adultes.
    Nous les enfants nous devions absolument pour accrocher ces poissons sur le dos des adultes ne pas se faire remarquer. Je trouvais cela très marrant !

    J'ai fait plusieurs recherches pour comprendre pourquoi on fait "des poissons d'avril" le 1er avril !
    Ce que j'ai trouvé sur plusieurs sites, c'est que cela daterait de l'époque du roi Charles IX en 1564. A ce moment-là, en France, l'année ne débutait pas le même jour dans toutes les régions. Pour certaines, c'est au printemps, pour d'autres, à Pâques, au tout début du mois d'avril.
    C'est pourquoi selon le site 1 jour 1 actu de Nathalie Michel : "En 1564, le roi Charles IX décide que le 1er janvier sera le premier jour de l'année dans toute la France ! Mais la nouvelle se répand lentement, et beaucoup de gens continuent à s'offrir des cadeaux pour fêter la nouvelle année, qu'ils croient encore être début avril. Comme cette date correspond aussi à la fin du carême, une période pendant laquelle les chrétiens ne mangent pas de viande, ils s'offrent des poissons. Alors, pour se moquer de leur erreur, certains leur offrent de faux poissons le 1er avril. Et, peu à peu, ça devient une tradition."
    J'ai cherché sur d'autres sites ; ils se rejoignent tous sur cette époque et la chose dont-on est sûr c'est que c'est une tradition Française qui s'est exportée par la suite ailleurs comme en Angleterre.
    Je trouvais intéressant de chercher pourquoi on a certaines traditions, qu'on suit sans vraiment réfléchir.
    Soyez curieux et cherchez pourquoi on fait des blagues le premier avril, ce que j'ai trouvé est peut être une blague !

  • Mars 2024 : regards croisés sur l’actualité

    30 mars, par Andrée, Annick, Claire, Gwendoline, Marie-Claire, Monique , Nadine, Ronan, Sandrine, VirginieÉcrire

    Beaucoup d'événements, plus ou moins importants et plus ou moins graves, m'ont marquée durant le mois de mars : la constitutionalisation (nécessaire) de l'IVG, l'audition (glaçante) de Judith Godrèche à l'assemblée nationale, le tour de passe passe (honteux) du gouvernement sur les "groupes de niveaux" masqués sous l'appellation de "groupes de besoin", la révolte (indiscutable) des professeur.es, familles, et élèves de Seine-Saint-Denis contre les conditions déplorables d'enseignement dans ce département le plus pauvre de la France métropolitaine, la photo (déplacée) du président Macron en train de boxer...
    Et puis le 22 mars attentat à Moscou au Crocus City Hall : 137 personnes mortes, et le décompte n'est sans doute pas terminé, près de 200 blessé.es, et le décompte n'est sans doute pas terminé...
    Au milieu de toutes ces morts et de cette terreur, c'est la guerre de communication. Le pouvoir russe, qui n'a pas pris au sérieux la menace djihadiste, se défausse de ses responsabilités en accusant l'Ukraine d'être à l'origine de l'attentat ; l'Ukraine soupçonne Moscou d'avoir commandité l'attentat afin de justifier encore plus de violence dans ses frappes à venir.
    Bien sûr les condamnations officielles, partout dans le monde, se multiplient. Pourtant on ressent comme une sensation de détachement collectif face à cette horreur, peut-être parce que c'est loin, ou peut-être parce que c'est en Russie contre laquelle on se sent en guerre, ou parce qu'on s'habitue, ou parce qu'on se replie égoïstement sur soi, ou peut-être simplement parce qu'on a peur ?

    En vacances au Sénégal au mois de Novembre, j'avais été marquée par l'intérêt de la jeunesse face aux futures élections présidentielles. Il faut dire, que les jeunes représentent 76% de la population et que leur vote est prépondérant.
    Ils voulaient voter pour un changement profond de la politique dans leur pays.
    La corruption, le manque d'emplois qualifiés, les difficultés à accéder à l'instruction, les difficultés à se nourrir, à avoir de l'eau, à se soigner étaient les sujets les plus évoqués.
    En apprenant en février le report des élections, j'ai craint que de grandes tensions bouleversent ce pays, pourtant très fier de sa démocratie.
    Il y a bien eu quelques heurts dans les grandes villes mais la crise est restée plus politique et institutionnelle, le peuple sénégalais a eu raison de garder l'espoir d'une élection démocratique de leur futur président.
    C'est donc avec intérêt, que j'ai découvert le 24 mars 2024 le nouveau président du Sénégal, monsieur Bassirou Diomaye Faye. C'est sans doute en grande majorité la jeunesse du pays qui a voté pour lui et ils en attendent beaucoup.
    Alors, espérons pour le Sénégal et les Sénégalais.es que celui qui se définit "antisystème" saura tenir ses promesses de lutte contre la corruption et permettra à l'ensemble du peuple sénégalais de vivre dans la dignité dans" le pays de la Teranga" symbole d'unité, de partage, d'accueil des amis, de la famille et des invités de passage.

    L'actualité qui a retenu mon attention est l'attentat de Moscou, je trouve cela triste toutes ces personnes tuées alors qu'elles allaient voir un concert, cela rappelle ce qui s'est passé chez nous en France. Je ne connais pas les détails, avec la guerre en Ukraine, je ne donnerai pas mon avis cela me dépasse. Tout ce que je vois, c'est des innocents tués, la violence qui grandit et un climat de peur qui se ressent de plus en plus. Malheureusement c'est souvent les civils qui subissent les violences causées par les choix, les accords ou désaccords des personnes qui gouvernent. Je trouve cela triste car au lieu de se battre on devrait s'unir partager nos valeurs. Si on ne réagit pas rapidement, j'ai peur que bientôt nous n'ayons plus de planète, on voit qu'il y a de plus en plus d'inondations, de tempêtes, de sécheresse.... Et on préfère se battre plutôt que de s'unir pour réellement changer les choses. Mais comment faire bouger les choses si on est très peu à réagir.
    Moi même je suis dépassée par les enjeux politiques et je n'ai pas de solutions. Alors j'essaie de me couper de tout cela et profiter de l'instant présent, en espérant quand même qu'il y ait des changements pour nos enfants.

    Le pont nommé Francis Scott Keys de Baltimore, dans le Maryland situé aux Etats-Unis a pour particularité d'être un long pont de 2,6 kilomètres.
    Le bateau nommé porte-conteneurs a pour particularité de mesurer 300 mètres de long et de peser 100 000 tonnes.
    La collision entre le bateau et le pilier de pont fut le pot de fer (le bateau) contre le pot de terre (le pont). Le pont va s'écrouler sous le choc.
    Des personnes et des véhicules vont tomber avec le pont dans l'eau.
    Le porte-conteneurs avec la masse d'eau se déplaçant avec une certaine vitesse, a une énergie dans le mouvement considérable, ne donnant aucune chance au pilier de pont pour résister à un tel choc.
    Le porte-conteneurs s'est écarté de son chenal de navigation et a provoqué l'accident.
    La collision s'est produite le mardi 26 mars, le matin, pendant la nuit. Ce fut un évènement dramatique. Les secours sont arrivés rapidement sur place et l'enquête se poursuit.
    La destruction d'un pont qui relie deux rives peut se produire n'importe où, même près de chez nous, pas que aux Etats-Unis. A Brest, je crois qu'on craint plus la chute du téléphérique que celle d'un pont.
    Un pont, c'est aussi le symbole reliant deux êtres, deux mondes contrairement au mur qui symbolise la fermeture entre deux êtres, deux mondes. Le pont symbolise pour moi, l'amitié, la relation amicale qui ne doit pas être séparée par un mur. La distance, la solitude peuvent faire mal. Alors, unissons-nous ! Construisons des ponts plutôt que des murs !

    Le rapport annuel de l'autorité administrative indépendante "Défenseur des droits", qui a pour mission de défendre les personnes dont les droits ne sont pas respectés et de permettre l'égalité de toutes et tous vient pour 2023 d'être publié. Ce rapport m'interpelle !
    Claire Hédon, la défenseure des droits depuis 2020, et que l'on connaît bien à ATD Quart Monde (elle a été présidente du mouvement) signale qu'il y a de plus en plus de réclamations qui lui parviennent : 10% de plus entre 2022 et 2023. Ces réclamations concernent en majorité les services publics. Elle dit même "qu'un fossé s'est construit entre les usagers et les services publics".
    Elle s'inquiète aussi d'une "banalisation des atteintes aux droits", c'est comme si cela devenait presque normal de ne pas réussir à accéder à ses droits, à faire valoir ses droits.
    On entend aussi souvent parler du "non recours". 40% de certaines aides sociales ne sont pas versées chaque année ! Le terme "non-recours" ne convient pas, car quand on entend "non-recours" on comprend que des personnes ne demandent, donc s'il y a "non-recours" cela vient de la personne qui ne fait pas ce qu'il faut. C'est très culpabilisant alors que bien souvent les personnes cherchent essaient de faire les démarches mais c'est trop complexe, ou parfois les personnes n'ont pas les informations.
    Des populations déjà très vulnérables sont mises de plus en plus en difficultés.

    De nos jours les temps sont difficiles. Les actualités nous montrent les guerres, les tempêtes, le climat qui change, tout est gris désorienté. J'ai peur qu'on revienne à une guerre mondiale. Je regarde à la télévision ces informations à 13h ou à 20h. Poutine me fait peur, il semble être un monstre, il divise les pays, il monte les pays les uns contre les autres pour être plus fort, et les gens s'entre-tuent.
    Je sais qu'à la télévision tout ce qu'on entend n'est pas vrai, mais cela me fait peur.
    Moi je reste positive, je pense que l'être humain est doté d'une intelligence , on devrait réussir à vivre ensemble. Ce n'est pas compliqué, pourquoi tirer les uns sur les autres.

    Chaque mois, trouver un sujet sur l'actualité n'est pas simple. L'actualité est riche en catastrophe de toute sorte et cela inquiète. On se sent inutile et impuissant.
    Beaucoup d'actualités sont inquiétantes, j'en ai retenu deux : C'est bientôt le 31 mars, fin de la trêve hivernale, trop de personnes sont encore expulsées de leur logement sans connaître leur droit. Un article dans le journal d'A. T. D. Monde du mois d'Avril m'a interpelé. Dans l'opinion générale, si des personnes sont expulsées, c'est que ce sont des mauvais payeurs. Mais comment se loger et s'en sortir quand on gagne 500 € par mois.
    A. T. D. Quart-Monde propose d'adapter la quittance de loyer aux ressources, ce qui contribuerait à lutter contre l'expulsion. Cela me paraît très intéressant.

    L'autre nouvelle insupportable est ce qui se passe à Gaza. La décision du gouvernement Israélien d'intervenir dans la bande de Gaza. Après avoir forcé 1,4 millions de personnes à se réfugier à Rafah, le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a donné son feu vert pour envahir la ville. Ce serait probablement le pire acte perpétré par Israël. Il paraît que les États-Unis pourraient arrêter l'offensive, Il y a sur internet une pétition à signer pour demander à Joe Biden de ne pas envoyer d'armes en Israël.
    L'image qui suit cet article présentant la pétition est bouleversante. On voit des enfants effrayés et dans leur regard la peur, ils ne comprennent pas.
    Une autre image m'a frappé dans le journal "Le Télégramme", c'est la distribution des denrées alimentaires dans ce territoire, on y voit le parachutage. Cela se solde par des drames. Des Palestiniens ont été tués lors d'attroupements, tandis que d'autres sont morts suite à ces largages.

    On se sent démuni devant tant d'horreur.
    Malheureusement, ces deux actualités montrent encore une fois que la population civile, les enfants et les plus démunis payent un lourd tribu de décisions prises en haut.

    Je suis interpellé par le 20 mars, la journée mondiale du bonheur, décrétée par l'ONU à l'unanimité par ses pays membres. Mieux, ni la Russie, ni la Chine n'ont exercé leur droit de veto.

    Le véritable but de cette journée c'est la prise de conscience par les gouvernements que la seule croissance économique ne suffit plus à assurer le “bonheur” d'un pays et qu'un développement plus équitable, équilibré et durable permettrait de mieux éliminer la pauvreté et assurer le bien-être de tous les peuples. Vous serez d'accord avec moi que nous sommes bien loin de cette parité !

    Le rapport mondial sur le bonheur, parrainé par l'ONU, prend en compte six facteurs : le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et l'absence de corruption. Il est publié chaque année. En 2024, on apprend que la Finlande est en tête des pays les plus heureux du monde pour la septième année consécutive pour sa proximité avec la nature et le bon équilibre entre travail et vie privée. La France se trouve en 27e position.

    Je crains que nous nous maintenions dans une boite à chaussures, avec des règles limitées, avec une compréhension analytique du monde. Où sont passées la nature, la beauté, la douceur, la lenteur, tant mises à mal par la société et qui deviennent difficiles à saisir et à vivre alors qu'ils contribuent au bonheur ? Je pense qu'il y aura un moment où chacun sera obligé de comprendre d'une autre manière, peut-être par l'enfant qu'on était, ou par le cœur.

    Je vous parlerai aujourd'hui de la réforme de l'assurance chômage annoncée par G. Attal et qui dit qu'il allait diminuer la durée de l'allocation chômage de plusieurs mois pour inciter les personnes à reprendre plus vite un travail. .
    C'est donc encore les plus démunis qui sont visés.
    Les chômeurs devront donc accepter n'importe quel travail pour ne pas se retrouver sans droits ! A-t-il pensé aux conséquences sur la santé physique et mentale des personnes ?
    Est-ce que beaucoup de personnes aiment être au chômage ? bien sûr que non !
    Mais avoir un emploi digne, c'est plus important que d'accepter n'importe quel travail !
    Ces propositions c'est pour faire des économies pour réduire la dette de l'État, mais pour moi ce n'est pas comme cela qu'on en fera, car les personnes seront de plus en plus en arrêt maladie si elles doivent accepter des emplois qui ne leur conviennent pas, ce qui amènera à augmenter les dépenses de l'assurance maladie.
    Personnellement je préfère avoir un travail qui m'intéresse ou qui m'épanouit plutôt que de prendre n'importe quel emploi.

    Ce mois de mars, je suis particulièrement interpellée par deux dossiers publiés dans un journal et une revue, à savoir :
    * les expulsions (le journal d'ATD Quart-Monde) et
    * surveiller et punir les pauvres (revue Alternatives Economiques)
    les deux dossiers étant liés par la volonté du gouvernement français de cibler les plus précaires d'entre nous pour réaliser des économies de façon particulièrement injuste.
    Le Pacte International des Nations Unies relatif aux droits économiques, sociaux et culturels a été adopté le 16 décembre 1966 par l'Assemblée Générale des Nations Unies, il est entré en vigueur le 3 janvier 1976 et a été ratifié par la France seulement le 4 novembre 1980.
    Dans son article 11, le Pacte reconnaît à toute personne le droit à un niveau de vie suffisant pour elle et sa famille y compris une nourriture, un vêtement, et un logement suffisant, ainsi que le droit à une amélioration constante de ses conditions d'existence.
    Des violations de ce droit se produisent lorsqu'un Etat manque à ses obligations de respecter, protéger et réaliser ces droits.
    On voit bien qu'en France, "le droit au logement" n'est pas respecté à l'approche, comme chaque année, du 31 mars qui signifie la fin de la trêve hivernale. Les expulsions frappent essentiellement les plus pauvres d'entre nous. Nombre de personnes concernées se replient sur elles-mêmes par manque d'information. Pourtant la loi DALO, Droit au Logement Opposable voté le 5 mars 2007 interdit les expulsions sans proposition de relogement. Cette loi charge l'Etat d'en garantir la mise en application, mais aussi avec la garantie de construire des logements sociaux, ce que l'état bafoue sans état d'âme.
    Quant à la violation "au droit à une amélioration constante de ses moyens d'existence", elle est attestée dans les dernières lois indignes du gouvernement français et on voit bien que ce sont les plus démunis qui sont lésés :
    * projet de supprimer l'ASS, Allocation de Solidarité Spécifique, créée en 1984 pour les chômeurs en fin de droit et que perçoivent aussi les seniors qui ont le plus de difficulté à trouver un emploi. Cette mesure injuste permet au gouvernement de faire des économies en pénalisant les plus précaires.
    * En ce qui concerne le RSA, Revenu de Solidarité Active, les allocataires sont tenus de signer un contrat d'engagement avec France Travail, anciennement Pôle emploi, et de réaliser 15 heures d' "activités" sur des "emplois dont personne ne veut ?"
    * Contrôler avec des algorithmes à la CAF les personnes les plus pauvres
    * Dans le domaine de la santé aussi, le gouvernement légifère pour prévenir des supposés abus. Cela conduit les plus précaires, en particulier les patients sans complémentaire santé, à renoncer aux soins aux coûts de plus en plus élevés.
    Ainsi toutes les lois gouvernementales ne sont pas de nature à améliorer de façon constante ce droit à de bonnes conditions d'existence des personnes les plus défavorisées.
    Pour terminer, je dirai fermement que les lois du gouvernement français doivent taxer les personnes les plus riches, aux revenus indécents et aux patrimoines élevés, alors que des lois injustes diminuent au contraire les ressources des personnes les plus pauvres.
    C'est indigne de la part d'un chef d'état et de son gouvernement asservi, ignorant l'égalité et la fraternité en discriminant non seulement les plus précaires , mais différenciant, les "bons" pauvres et les "mauvais" pauvres.
    Cette grave indignité génère une grande colère.

  • Bien manger, est-ce possible ?

    22 mars, par Andrée, Annick, Claire, Françoise, Gwendoline, Marie-Claire, Monique , Nadine, Ronan, Sandrine, Valérie, VirginieÉcrire

    Bien manger c'est parfois très compliqué quand on a des difficultés financières.
    Manger 5 fruits et légumes par jour, ce n'est pas toujours possible. Personnellement je ne peux pas le faire.Si je ne vais pas dans les associations qui font des distributions alimentaires c'est premièrement par dignité, et deuxièmement parce que je trouve toujours des astuces au quotidien pour nourrir ma famille.
    Je vais donc dans des magasins, j'achète souvent des légumes en boite c'est deux fois moins cher que des légumes frais. Pourtant je préférerais pouvoir acheter des légumes et des fruits frais parce que c'est meilleur que ceux qui sont en boite ou transformés... Je regarde aussi dans les magasins s'il y a des légumes ou fruits abîmés et s'il y en a, à ce moment-là on peut alors manger des fruits et légumes frais. J'aimerais bien évidemment acheter des produits non abîmés mais on s'adapte à notre situation qui est parfois précaire et manger des pâtes tous les jours ce n'est pas suffisant pour être bien.
    L'inflation a fait beaucoup de dégâts pour l'alimentation des plus précaires. Ils sautent souvent des repas pour pouvoir nourrir leurs enfants.
    Dans un monde idéal, il faudrait que tout le monde puisse manger comme il veut, et surtout que chaque personne puisse bien manger et sache comment bien manger pour pouvoir avoir une santé équilibrée. C'est une honte qu'une famille ne puisse pas avoir des fruits des légumes du lait ... chaque jour par manque de moyens.

    Alors, Jim, tu as passé une bonne journée, hier, avec tes copains ? - Oh ! oui. On a fait des jeux, et puis, qu'est-ce qu'on a bien mangé ! - Ah ? - Oui. Il y avait, autant qu'on en voulait, du poulet-frites, et des gâteaux avec de la crème au chocolat !
    Voilà un petit bout de conversation qui résume bien, me semble-t-il, ce que signifie "bien manger" pour des 10-12 ans . . . . Mais moi, que répondrais-je ?
    Bien manger, c'est avoir la chance de pouvoir prendre deux repas tous les jours, ( plus un petit déjeuner ) comprenant des fruits et des légumes cuits, frais ou surgelés, du poisson ou de la viande, des produits laitiers : yaourts, fromages blancs . . . des produits sucrés aussi, sans en abuser, et bien sûrs, tous des produits locaux si possible ! C'est aussi , pour moi, améliorer mes capacités de cuisinière pour pouvoir varier les menus !
    Pouvoir se procurer toutes ces choses, quotidiennement, c'est bien une chance, n'est-ce pas ? Mais est-ce possible, tous les jours, pour tous ? Nous savons bien que non . . . Alors, cherchons que faire pour nous aider tous les uns les autres afin que chacun puisse connaître cette chance.

    Pour moi, bien manger c'est d'abord manger à sa faim.
    Ne disait-on pas : "Tu as bien mangé ?" ou encore "tu as eu assez ?" ou aussi "tu en veux encore ?" dans un parler sans doute non conformiste, mais bien compréhensible par les enfants, mais aussi par les anciens un peu perdus. Petites questions souvent suivies de "c'était bon ?". Il fallait souvent poser cette question dont un petit "oui" récompensait la cuisinière, c'est-à-dire la maman seule habilitée à poser cette question.
    Ces mots sont des souvenirs d'autrefois autour de table familiale. C'était la façon de dire à ses enfants qu'on les aimait.
    Aujourd'hui, on se demande si bien manger, ce n'est pas faire appel à une diététique stricte, choisir des aliments naturels dans des magasins spécialisés, ce qui demande un certain budget dont bien des personnes ne disposent pas, pour faire des plats variés et "équilibrés".
    Pourtant, bien manger, c'est aussi manger de bonnes choses préparées avec soin et les manger en famille.
    C'est savoir ce "qui n'est pas bon pour la santé" comme trop de ceci... ou pas assez de cela...
    Je crois savoir que de nos jours, les enfants sont devenus bien difficiles à satisfaire en ce qui concerne la nourriture, même quand la maman passe du temps dans sa cuisine.
    Ce doit être bien décourageant.
    Pourtant quel souvenir heureux que ces repas d'autrefois qui se sont prolongés avec bonheur plus tard pendant les vacances...

    J'ai envie de dire oui c'est possible de bien manger.
    Il y a plein de démarches de choses mises en place pour avoir accès à de la nourriture de qualité comme le Vrac ou le "cabas des champs" à des prix abordables sur Brest ; après sur les autres villes je pense qu'il y en a aussi.
    Il y a aussi les jardins partagés.
    Mais d'un autre côté les supermarchés proposent des produits vraiment pas chers mais de mauvaise qualité.
    Donc il faut vouloir changer ses habitudes et chercher à bien manger, car par manque de temps ou d'envie les industriels peuvent vite nous amener à mal manger.
    Je trouve également qu'on est tenté et il y a trop de choix. Si on revenait à l'essentiel ce serait mieux. Il y a plein de choses vendues qui n'apportent pas grand chose de bon pour le corps, je pense aux gâteaux salés ou sucrés ou aux bonbons... Une fois qu'on a goûté on peut devenir accro, moi personnellement quand je vois des gâteaux j'ai du mal à résister, alors que je n'ai pas besoin de manger. C'est bien la preuve que certains aliments ne sont pas faits pour notre santé mais plutôt pour vendre et nous donner envie.
    Pour résumer bien manger c'est possible mais il faut de la volonté et revenir sur des choses simples et de bonnes qualités qui sont parfois plus difficiles à trouver.

    C'est simple, c'est NON, ce n'est pas possible pour tout le monde ici en France.
    Et pourtant, l'information sur l'importance de "bien manger" pour la santé est largement diffusée, les messages peuvent être ressentis comme culpabilisants !
    Une personne sur 10 a recours en France à l'aide alimentaire (source Bénédicte Bonzi "Les pauvres ont faim").
    Devoir aller demander de quoi manger pour vivre, ou plutôt survivre est probablement durement vécu.
    Il faut parfois faire la queue par tous les temps quand c'est sans rendez-vous, fournir des justificatifs de ressources (une forme de surveillance ...) pour pouvoir récupérer de quoi manger auprès d'associations caritatives.
    De plus dans les lieux de distribution alimentaire, on sait que les denrées viennent soit de dons récupérés lors de collectes, donc d'autres personnes ont pensé pour vous ce qui était "bon" ou "bien", soit des invendus des magasins, donc des denrées qui n'ont pas été choisies par des consommateurs qui sont en capacité de faire leurs courses.
    Les associations caritatives font face à l'urgence et font ce qu'elles peuvent, mais avec ce système on est dans la gestion de la pauvreté, comment faire avec, comment s'arranger avec la pauvreté et non comment la combattre.
    Il est grand temps de réfléchir à une sécurisation de l'alimentation, à comment sortir de l'aide alimentaire car le "bien manger" est un droit.
    Les restos de cœur ont ouvert depuis bientôt 40 ans, rien ou presque n'a changé (des initiatives locales voient le jour), et même la demande de personnes qui ont besoin de l'aide alimentaire augmente.
    Ne pas permettre à des personnes de bien manger, c'est de l'irrespect !

    Combien d'entre vous se sont déjà exclamés au moins une fois dans sa vie : « Qu'est-ce que j'ai bien mangé ! » ?
    Je pense que vous êtes plus nombreux que vous laissez croire ; Rappelez vous votre enfance ou à l'occasion d'une fête, d'un repas chez un proche, au restaurant ou ailleurs.
    Pour moi, « bien manger » c'est d'abord lorsqu'on a connu ce qu'est « mal mangé » et qu'on se nourrit pour répondre à un besoin vital ni plus ni moins. « Bien manger » c'est ensuite contribuer à son bien-être par les apports nutritionnels recommandés et le plaisir gustatif ... et ça, c'est tout un art !
    L'art de pouvoir prendre conscience que nous prélevons le Vivant à la Nature et que nous devons faire preuve de respect : la nourriture est sacrée et nous sommes ce que nous mangeons.
    L'art de pouvoir cuisiner en conscience, à honorer ce qu'on a prélevé sans le maquiller, plutôt en le sublimant par une composition pleine d'harmonie et de raffinement : je garde encore le souvenir des plats goûteux savamment cuisinés au feu de bois de ma grand-mère et de mes parents. Savoir manger (ou bien manger) se transmet.
    L'art de s'émerveiller d'abord par la vue, puis par l'odorat avant de ravir les papilles : une belle invitation au voyage, là où on ne s'y attend pas.
    C'est aussi une histoire de convivialité : je pense au traditionnel repas dominical, par exemple.
    Et si on est seul(e), c'est par amour de notre corps et de notre santé qu'on mange bien.
    Mais voilà, je reconnais qu'il est de plus en plus difficile de « bien manger » tous les jours à cause de l'inflation et de la qualité des aliments qui nous sont proposés. Alors je fais des arbitrages pour cultiver cet art de bien manger, je change également mes habitudes alimentaires. Je crois que cette situation nous pousse à consommer propre et de manière raisonnée, à trouver des solutions ensemble pour que « bien manger » soit possible plus souvent et pour toutes les bourses.

    Il faudrait apprendre à manger équilibré. Eviter de consommer certains produits chers quand on se trouve sous le seuil de pauvreté. Il faudrait bien gérer son budget, son salaire car quand l'argent vient à manquer, c'est la galère. Il faudrait éviter à tout prix de tomber dans la grande misère. Les plus démunis consomment souvent des pâtes. Ils se nourrissent beaucoup de produits premiers prix. Des produits, souvent de moins bonnes qualités. Trop de colorants, de conservateurs, trop salés, trop gras, trop sucrés. Et quand on travaille, on n'a pas toujours le temps de cuisiner, alors on achète des plats préparés surgelés ou pas, contenant beaucoup de sel, de cochonneries. Voici une liste de plats à consommer avec une grande modération : des pizzas, des hamburgers, des kébabs avec des frites bien grasses et salées. C'est de la malbouffe ! Les sodas sont aussi à éviter ! Je vous souhaite de trouver le bon rapport qualité prix.
    Pour bien manger, pensez aux produits locaux et circuits courts. Pour un prix raisonnable pour les producteurs et les consommateurs. Je connais un supermarché ou marché super qui est dans cette logique. C'est Otera. C'est là que j'ai appris pour la première fois à utiliser une scannette. En scannant, je vois progressivement combien je dépense et je m'arrête à un certain seuil car ça peut grimper assez vite. Ce n'est pas du premier prix mais du prix raisonnable pour bien manger.

    "Petits plats en équilibre, cuisine ouverte ,Top chef...." Que de programmes alléchants dans nos médias pour bien se nourrir.
    Cependant, comment bien manger "quand n'a pas le sou" Jacques Brel.
    Naissance des restos du cœur le 26/11/1985, 39 ans plus tard, ils sont toujours d'actualité et plus que nécessaires. Plus de 140 millions de repas distribués depuis novembre 2023, une hausse de 22% des personnes accueillies et de 16% des bébés (0 à 3 ans).
    L'aide alimentaire est un volet fondamental de l'action des Restos dans l'aide à la personne et représente le premier pas vers la réinsertion.(source les Restos)
    35% des français déclarent ne plus faire trois repas par jour et 43% se disent dans l'impossibilité de consommer tous les jours cinq fruits et légumes (le Parisien 6/09/2023) 37% des étudiants sautent au moins un repas...
    Alors bien Manger , est-ce possible ?
    La banque alimentaire a essaimé dans tous les pays d'Europe et le Fond Européen d'aide aux plus démunis soutient les actions menées dans les pays de l'UE (Union Européenne) pour apporter une aide alimentaire et/ou une assistance matérielle de base aux plus démunis.
    Comme beaucoup d'entre nous, j'ai participé à différentes collectes associatives, et ce sont très souvent des conserves et des produits d'hygiène qui sont récoltés. Comment garder légumes et fruits assez longtemps...
    Suite à ces quelques recherches, je pense qu'il est très difficile de bien se nourrir pour beaucoup de concitoyens. Il en est de même un peu partout dans le monde, malheureusement.
    Et, cependant, les publicités pour des produits à faible intérêt nutritionnel continuent à être diffusées par les médias créant doute et confusion sur le sens du "bien Manger".

    Bien manger c'est un grand mot. On peut se faire plaisir en mangeant, mais actuellement il faut avoir suffisamment d'argent pour pouvoir faire les courses, et par moment moi je ne peux pas manger. Tous les mois je vais chercher un colis alimentaire, mais ce qui est proposé ne me convient pas toujours. Du coup je mange mal, je ne mange pas à ma faim, ce n'est pas équilibré, je grossis, je ne me sens pas bien. Pour bien manger, je sais qu'il faut trois repas équilibrés, et ne pas manger entre les repas. Mais je ne peux pas faire ça, je sais au fond de moi que lorsque je pourrai manger correctement je maigrirai et ma santé sera meilleure.
    Je préférerais pouvoir aller faire mes courses chaque jour.

    Bien manger, est-ce possible ?
    Déjà, manger tout court : est-ce possible ? Les chiffres sont alarmants, les files d'attente s'allongent devant les diverses associations d'aide alimentaire, et celles-ci disent devoir faire du tri dans les dossiers et prioriser les plus précaires parmi les précaires. En France au moins 8 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire, et donc contraintes de recourir à des produits de qualité médiocre, et 5 millions d'entre elles dépendent des dons pour se nourrir. Tout le monde aimerait bien mieux manger mais quand on a peu de moyens, on est bien obligé de rogner sur la qualité, et quand l'aide alimentaire est devenue le seul moyen d'accès à la nourriture - ce qui est le cas pour près de 10% de la population en France, on fait comment ? L'aide alimentaire, ce n'est pas toujours de l'alimentation de qualité, ce sont les invendus, les surplus, mais il faut bien manger, alors, bien se nourrir…
    On commence à voir les limites de ce système caritatif sur lequel L'état s'est défaussé de ses responsabilités, d'une part parce qu'il met les personnes précaires en situation d'assistanat, alors que pouvoir se nourrir devrait, comme pouvoir se loger, être un droit ; d'autre part parce qu'il ne permet pas, justement, de bien se nourrir car la qualité nutritionnelle des dons n'est pas forcément là. On se demande donc aujourd'hui s'il ne faudrait pas revoir ce système et réfléchir à une Sécurité sociale de l'alimentation, comme une sorte de carte vitale d'alimentation qui permettrait de se nourrir sainement, et de manière autonome, auprès de professionnel.les conventionné.es. Honnêtement je n'ai pas tout compris de la manière dont cela pourrait fonctionner, mais cela semble être une formidable perspective.
    Bien se nourrir devrait donc devenir une priorité en termes de justice sociale, mais aussi de santé publique, car de nombreuses pathologies en découlent, en particulier toutes celles qui sont liées au surpoids, conséquence bien souvent du mal manger. Et là aussi on est face à des inégalités qui ne cessent de se creuser. En effet, même s'il a augmenté dans tous les milieux sociaux, le surpoids, lorsqu'il n'est pas lié à des causes médicales et/ou génétiques, est inversement proportionnel au niveau socio-économique. Notre milieu social détermine donc notre rapport à la nourriture et le surpoids est une maladie sociale qui touche d'abord et majoritairement les plus démuni.es.
    Conclusion : c'est très bien de rappeler à tout le monde qu'il faut manger cinq fruits et légumes par jour, mais permettre à chacun.e de le faire, c'est ce que l'on devrait se donner comme ambition.

    Pour bien manger équilibré, il faut avoir de l'argent. Le pouvoir d'achat a trop diminué, nous sommes obligés de regarder tous les prix et non la qualité de ce qu'on achète pour se nourrir.
    Malgré ces difficultés, j'essaie d'intégrer un peu de féculents et des légumes dans ce que je mange pour ne pas prendre du poids et pour penser à ma santé. Je n'achète pas non plus des plats déjà préparés qui sont trop gras. Je mets moins dans mon assiette et j'essaie de manger moins vite et à des heures régulières. Je ne bois pas de boissons sucrées, je ne bois que de l'eau et j'essaie de faire trois repas par jour.
    Quand on va chercher à manger dans les endroits de distribution alimentaire, on ne peut pas manger équilibré ni à notre faim.

    On connaît l'importance de bien manger, mais on nous culpabilise.
    Les industriels, les médecins, les médias donnent leur avis et nous expliquent ce qu'on devrait faire et comment. C'est un sujet important et inquiétant. Dans l'avenir tout le monde pourra-t-il manger à sa faim ? Mais à quel prix ? Je suis scandalisée qu'on puisse spéculer sur la nourriture. Les prix flambent, les matières premières augmentent. Est-ce toujours justifié ?
    0n discrimine les produits industriels, trop riches en sucre, en sel et en gras en additifs et substances chimiques, ils seraient responsables d'un grand nombre de cancers mais aussi de l'obésité, de crises cardiaques, de diabète et autres.
    Les nouvelles des médias sont alarmantes. Ils disent que dans le futur on aura du mal à nourrir la planète. On oppose les agriculteurs, les industriels, les consommateurs. Ne pourrait-on pas travailler ensemble et en bonne intelligence ? Bien se nourrir et pouvoir manger à sa faim est primordial et ne devrait pas faire l'objet de spéculation. Pourtant de bonnes initiatives existent. Souvent localement, on trouve des solutions. On pourrait favoriser davantage le circuit court par exemple.
    On a l'impression d'être pris en otage.

  • La Penfeld et moi ...

    17 mars, par Andrée, Annick, Claire, Gwendoline, Marie-Claire, Monique , Nadine, Ronan, SandrineÉcrire

    En recherchant sur wikipédia, j'ai vu que la Penfeld était un fleuve (pour nous brestois.es c'est plutôt une rivière) et qu'elle mesure 16 km de long. En fait, je ne sais pas grand chose de cette rivière et pourtant j'habite Brest depuis toujours, et j'aime ma ville.
    Pourquoi cette méconnaissance ?
    Pendant longtemps la Penfeld était quasiment inaccessible pour les brestois.es car elle était contrôlée par la Marine Nationale.
    Depuis 1980, une partie des Rives a été aménagée en parc ouvert au public, cet endroit est situé tout près d'un quartier populaire de la ville ce qui permet aux habitant.es de s'y rendre assez facilement et de profiter d'un peu de nature.
    En 1992, lors des premières Fêtes maritimes, je me souviens aussi de ressentir une forme d'émotion en marchant pour la première fois le long des quais de cette rivière, lieux que l'on apercevait seulement d'en haut et qui nous étaient et qui nous sont encore interdits car cette ouverture reste exceptionnelle.
    Certes, la Marine Nationale a lâché des terrains, mais il y a encore de beaux endroits notamment au centre ville qu'on ne peut apercevoir que de loin derrière des grilles, ou d'en haut quand on est dans le téléphérique qui enjambe la Penfeld alors qu'on aimerait tant pouvoir y accéder, se promener, se poser....

    La Penfeld et moi
    Nous sommes brestois.
    Tes rives séduisent
    Marcheurs et sportifs,
    Rêveurs et flâneurs
    Dans la bonne humeur.
    La Penfeld et moi
    Nous avons parfois
    De la nostalgie
    Un peu de magie.
    Penfeld, tu es fière
    De ta belle rivière.
    La Penfeld et moi
    Nous sommes pantois
    Car pour t'enjamber,
    Un téléphérique
    Un nombre de ponts
    Relient tes deux rives.
    La Penfeld et moi
    Nous avons à coeur joie
    De vous transmettre
    Un peu de bien-être
    Parcourons la faune
    Et la flore, qui bourgeonne.

    La Penfeld pour moi, c'est surtout, dans mes souvenirs d'enfant, comme une frontière qui coupe la ville en deux, rive gauche, rive droite, et de l'une à l'autre, deux univers séparés qui s'observent, face à face, le long du boulevard Jean Moulin.
    D'un côté, la rue de Siam, le château, la préfecture, la Marine ; de l'autre, la rue de la Porte, la tour Tanguy, Recouvrance, la vie nocturne, le danger peut-être, disait-on, la Marine aussi, mais pas la même, celle des pompons et du monde ouvrier, pas celle des casquettes.
    Quelque part entre les deux, l'arsenal, les sirènes, qu'on entend encore chaque premier mercredi du mois, et pas loin Pontaniou où R. avait été infimier et Genet incarcéré. Et au dessus de cette zone interdite, un pont suspendu qui se levait parfois, comme pour saluer cette ligne de démarcation qui coule en contrebas et que l'on ne regarde que d'en haut.
    Un jour pourtant, au bout de la traversée du long tunnel Surcouf, la rivière est là, tout près. L'espace s'est agrandi pour un temps, avant de se refermer, interdit à nouveau.
    Aujourd'hui le téléphérique enjambe le ciel jusqu'aux Capucins, les espaces se relient, et se mélangent davantage. Désormais on marche au fond de la Penfeld, le long des rives, où les enfants jouent et les balançoires s'envolent.
    Encore un effort, et bientôt, j'espère, on verra l'accès à la mer.

    J'habite BREST et parfois je vais avec ATD au bord de la Penfeld pour un goûter, pour être ensemble.
    C'est un endroit paisible, c'est la nature mais il y a beaucoup de crottes de chiens partout.
    Il y a aussi des petits bateaux. On peut aussi voir la Penfeld mais sans y aller car c'est militaire. Il y a un pont, le pont de Recouvrance qui se lève pour le passage des bateaux militaires qui quittent la Penfeld.
    Du téléphérique on voit aussi la Penfeld avec des bateaux mais j'ai le vertige et je ne regarde pas trop car c'est impressionnant.
    C'est bien que dans une ville , il y ait des endroits comme "les rives de Penfeld" ça permet de faire des promenades autour de la Penfeld, ça permet de s'évader seule ou accompagnée.

    La Penfeld et moi...
    Je connais la Penfeld qui arrive dans la mer au port militaire de Brest. Mais sa source ? Je me suis souvent demandée en allant à Bohars et en regardant la pancarte « la Penfeld » si la source partait de là. Ainsi, dès connu le thème de l'écriture d'aujourd'hui, j'ai pensé remonter la rivière jusqu'à la source en pensant qu'une promenade le long de la route m'y conduirait. Quelle drôle d'idée !
    Donc me voici partie, un samedi, après une visite à une amie à l'hôpital de Bohars, sur la rive droite de la Penfeld remontant vers la source que je pensais toute proche. Comme je me trompais ! Et donc en serpentant le long de la rivière pourtant encore assez large, pendant un bon temps, j'arrive… à l'entrée de Gouesnou, commune voisine, au Vieux Moulin. Là, je rencontre une promeneuse qui débouche d'un petit chemin : « Vous savez si j'arrive à la source de Penfeld ? ». D'un air moqueur, elle m'apprend que la source se trouve à Guipavas, près de l'aéroport, c'est à dire la commune après Gouesnou. Bon ! Le soir je consulte enfin internet et trouve un indice mais pas le chemin qui mène là où je veux aller...
    Dès le lendemain dimanche, la traversée de Gouesnou est une promenade très agréable. Je pars du Moulin Neuf, repéré la veille, après avoir été mise sur le bon chemin quand même par des promeneurs car aucune indication n'était donnée. Et je vagabonde en même temps que la rivière devenue plus petite, en escaladant le sentier qui la suit par la vallée du Moulin Neuf. J'arrive alors devant le magnifique parc de Kerloïs que je traverse jusqu'au moment où je retrouve une rue de Gouesnou et découvre à nouveau la Penfeld. Au hasard d'une allée, j'arrive au pied de l'église de Gouesnou. Plus loin, je traverse une prairie par un petit chemin de bois et me voilà près de l'ancienne gare. Et des rues, des rues, des rues, mais plus de cours d'eau…
    Je passe sur le 3ème jour où je me suis vraiment trompée. Parvenue, je ne sais pas dire comment, à une route, je découvre, sur un panneau qui la borde, une indication majeure pour ma recherche : vers la droite la rue du Bois qui débouche directement sur le centre ville de Gouesnou (!) et surtout, vers la gauche la rue de Keniti, là où m'attend la source, peut-être.
    Le 4ème et dernier jour, direction Peniti où je crapahute dans les champs et les prairies gorgées d'eau, mais après m'être affalée dans une minuscule clairière pleine de ronces, je finis par me perdre lamentablement et je n'ai jamais trouvé la source !!!
    A vous maintenant...

    Habitant Brest depuis 2021, je ne connais pas son histoire. Pour moi la Penfeld est un fleuve qui sépare Brest en deux et qui parfois rend difficile la traversée, obligeant de prendre un pont.
    C'est aussi le souvenir de sorties, de rassemblements et balades sur les sentiers au bord de la Penfeld qui étaient des moments agréables.
    Et pour finir, c'est aussi la possibilité, grâce au téléphérique de surplomber la rivière et de voir des endroits de Brest qui sont invisibles et inaccessibles. Cela permet d'avoir un autre point de vue du pont de Recouvrance.

    La Penfeld pour moi est une petite rivière qui traverse la campagne Gouesnousienne où je vis. C'est un lieu de promenade et d'évasion agréable et très arboré. C'est aussi un lieu de rencontres, le week-end on y rencontre des familles. On peut y faire du vélo, de la trottinette etc...
    Avec l'association A. T. D. Quart Monde, je connais aussi la Penfeld à Brest près de la Cavale Blanche, c'est un parc où tout le monde et toute génération peut se rencontrer, c'est un endroit convivial
    Il se passe toujours quelque chose, cela permet aux familles de se retrouver, d'échanger et de casser avec le quotidien.

    Pour moi, dans mes souvenirs, la Penfeld est associée au Parc de la Penfeld qui était un lieu où il y avait des spectacles et des grandes fêtes foraines presqu'en plein cœur de la ville.
    Mais ce n'est pas que ça, ce fleuve fait partie du patrimoine de BREST.
    Ce fleuve traverse la ville et la sépare en deux parties.
    Pour les personnes extérieures et aussi de Brest, la ville organise tous les quatre ans une fête maritime, et cela permet à toute personne de connaître mieux ce fleuve car on peut l'approcher davantage.

    La Penfeld, séparation de la rive droite et gauche de Brest ou réunion des deux rives...
    Ce petit fleuve côtier, environ 12 km prend sa source à Guipavas près de l'aéroport puis traverse Gouesnou, Bohars et Brest Lambezellec avant de se perdre dans la rade au port militaire.
    J'aime m'y promener, je me gare en bas de Bohars et je pars pour un moment d'histoire et de détente.
    Je débute mon parcours par une petite grimpette qui m'amène au dessus de la fontaine et des vestiges de la chapelle Saint Guénolé puis je traverse la passerelle des pupilles ; petit moment de contemplation à la recherche des restes de bois coulés qui servaient à la construction des bateaux du temps de la marine à voile.
    Après avoir franchi la passerelle, je m'arrête le long de l'étang qui assurait " dans les années1770 à1881 la bonne marche des machines hydrauliques des forges".
    Je continue en sous-bois, ça monte, ça descend,Je rencontre des joggers, des promeneurs parfois un écureuil...De là haut, on domine le petit fleuve que l'on suit vers son embouchure avant de redescendre vers d'anciens bâtiments de la marine et la base de kayak.
    Soit retour le long du plan d'eau ou si je suis en "jambe", je continue sur la droite et traverse le rond-point pour continuer la rando vers la porte de l'arrière garde.
    La Penfeld, à partir de ce point se dérobe aux brestois, elle ne s'ouvre à eux qu'aux fêtes de la mer et se referme
    Prenons de la hauteur en téléphérique pour l'admirer jusqu'à la mer.

  • Une journée des droits des femmes, ça sert à quoi ?

    8 mars, par Andrée, Claire, Gwendoline, Marie-Claire, Monique , Nadine, Ronan, Sandrine, VirginieÉcrire

    C'est une journée Internationale pour moi car je suis née le 8 mars 1962. C'est pour moi une journée formidable car j'ai 62 ans. C'est étonnant, non ! Quelle belle matinée auprès de mes ami.es de l'atelier LIRECRIRE : Ils sont agréables.
    Mais dans le monde, c'est aussi une journée importante pour toutes les femmes.
    Il est important de valoriser les femmes, elles sont l'avenir de l'homme et pourtant elles ne sont pas traitées à égalité avec les hommes ; parfois ils sont violents avec les femmes. Au niveau du travail, les femmes sont rabaissées, elles n'en font jamais assez. Dans certains pays, les femmes sont maltraitées, violées. La femme est soumise et également mise à l'épreuve de nos jours encore, ce n'est pas normal !
    Cette journée du 8 mars, c'est donc pour moi une journée de fête, mais aussi de malheur, de défaite.
    Battons-nous avec courage et dignité !

    Le 8 mai, une journée pour célébrer les droits des femmes ! Elle est un peu noyée parmi toutes les autres. Une journée et après qu'en fait-on ? Pourtant elle reste indispensable pour rappeler nos combats, nos droits sont souvent bafoués et remis en question.
    On doit toujours rappeler, informer.
    L'actualité dans le monde nous démontre encore que l'égalité femme-homme n'est pas facile à faire respecter et que les habitudes ancestrales ont la vie dure.

    Si la journée des droits de la femme existe, cela signifie que nous avons encore besoin d'en parler pour rétablir ses droits. En tant que femme, je trouve qu'une journée est insuffisante par rapport à tout ce qu'on leur demande, mais nécessaire !
    Parle t-on suffisamment des lourdes tâches (pas que ménagères) qu'elle doit assumer au quotidien : être désirable, rester à sa place, n'être pas trop vieille, être performante, réussir sa carrière tout en s'occupant de son foyer (homme et enfants), écouter les soucis des autres, etc ? Le tout en portant le poids (in)conscient de la mémoire transgénérationnelle de siècles de représentations sociales et de conditionnements avantagés par des valeurs patriarcales... Que c'est lourd à porter !
    Voilà à quoi sert cette journée, à se rappeler ces vrais sujets aussi !

    J'ai presque envie de dire que pour moi la journée des droits des femmes ne sert pas à grand chose, car les femmes ont des droits qui ne sont respectés, il y a des lois qui ne sont pas appliquées. Il y a eu des avancées mais pas assez car ce sont souvent les femmes qui s'occupent des enfants, qui font les tâches ménagères, qui s'occupent des papiers administratifs. Pour l'emploi, un employeur embauchera plus facilement un homme qu'une femme jeune car il pensera que les femmes jeunes auront des congés de maternité, ce qui sera une complication pour son entreprise. Un autre exemple que je vis, le maître d'école de mon fils s'adresse différemment quand il parle à la mère ou au père. Il y a quelque temps j'ai eu un rendez-vous pour mon fils sans la présence du père et je me suis sentie coupable des difficultés de mon fils, son père a demandé un autre rendez-vous et le discours était différent.
    Je voudrais que la parole des femmes soit davantage prise en compte au même titre que celles des hommes.
    Nous les femmes, pour nos filles et aussi pour nos fils osons dire ce que nous pensons, car nous avons autant de choses à dire que les hommes et nous en sommes aussi capables qu'eux.

    Cette journée qui s'intitule Journée internationale des droits des femmes et non la journée de la femme comme encore souvent nommée ainsi aujourd'hui, permet un rappel des avancées sur les droits des femmes, le non respect de ces droits ailleurs et ici en France, et des lacunes pour lesquelles on doit encore se battre.
    Les avancées des droits des femmes ont fait et font aussi évoluer le statut des hommes.
    Depuis que des femmes travaillent dans le bâtiment, le poids des sacs de ciment par exemple, a été diminué et les hommes en profitent, et sont donc un peu moins "cassés" par ce travail. Un autre exemple, les blouses de travail étaient taillées pour des hommes, des femmes enceintes ont demandé (peut-être exigé ! )de pouvoir bénéficier de blouses plus larges, elles les ont obtenues et les hommes un peu "enrobés" ont pu en profiter.
    Alors, battons-nous femmes et hommes pour une société égalitaire, respectueuse des différences. Ne nous enfermons pas dans des habitudes, refusons les stéréotypes, soyons vigilantes et vigilants chaque jour, déjà pour faire respecter les droits existants et pour que l'égalité soit effective toute l'année tous les jours, on n'y est pas ni ici ni ailleurs !

    Après la journée des Droits de l'être humain, une journée spécifique des droits des femmes s'imposait, elles qui avaient rendus inclusifs les termes de la Déclaration Universelle des droits de l'homme, en France, mais des droits des Etres Humains dans le texte original.
    Les femmes ont été les grandes oubliées de l'Histoire (Titiou Lecoq).
    En 1975, l'ONU, Organisation des Nations Unies institue la date du 8 mars comme journée internationale des droits des femmes.
    En France, Yvette Roudy est Ministre des droits de la Femme dans le gouvernement de François Mitterrand élu Président de la République en mai 1981. Le 20 janvier 1982 Mme Roudy fait adopter en Conseil des Ministres une loi afin de faire du 8 mars 1982 une journée pour les droits des femmes et ce jour-là, le Président reçoit 450 femmes représentant les milieux socio-professionnels et les Associations.
    Le 8 mars rappelle les lois relatives aux femmes :
    * L'égalité hommes-femmes sur les salaires et sur la parité.
    * Le "droit" à l'IVG devenue la "liberté" dans la Constitution française votée en majorité par des hommes
    * Les violences faites aux femmes et l'augmentation des féminicides qui sont des atteintes aux droits fondamentaux (que se passe-t-il donc dans les couples ? Les hommes sont-ils devenus fous ?)
    * La lutte contre la discrimination à l'égard des femmes en tout ce qui concerne les nouvelles technologies informatiques pour un avenir numérique équitable.
    * Armer les femmes et les filles contre le harcèlement au travail.
    Cette année 2024, le thème de la journée internationale des droits des femmes est : "Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme" pour :
    * Les droits humains
    * Mettre fin à la pauvreté
    * Mettre en œuvre un financement tenant compte du genre car l'économie mondial pèse lourdement sur le quotidien des femmes
    * passer à une économie verte et une société de soins
    * Mais aussi, et surtout peut-être, soutenir les associations féministes, garantes du changement, qui luttent pour la prévention et ne reçoivent que 0,13 % de l'aide publique au développement.
    Les femmes doivent s'unir pour ce combat quotidien car l'union fait la force.

    La question est bien posée, car effectivement on parle des droits des femmes et non des droits des femmes et des hommes, c'est évident qu'un homme et une femme sont différents et cela on ne peut rien y changer, c'est la nature.
    Par contre nous sommes tous des êtres humains et on devrait tous avoir les mêmes droits, pourquoi les Femmes devraient en avoir moins ?
    Cette journée permet de rappeler dans un premier temps toutes les choses qui ont bougé : le droit de vote, le droit de faire le métier que l'on souhaite, de travailler aussi, moins de différence de salaire (quoique ... ). Malheureusement cela a bien avancé en France mais pas forcément dans tous les pays.
    Donc cette journée est importante pour ne pas oublier que le combat n'est pas fini, et cette journée doit exister tant qu'il n'y a pas une réelle égalité des droits dans le Monde entre Homme et Femme.

    "La journée internationale des droits des femmes existe depuis près de 50 ans. Si elle avait servi à quelque chose, on n'en aurait plus besoin !", diront certain.es.
    "Franchement, en Afghanistan ou dans d'autres pays, je veux bien ; mais en France et en Europe ! Les femmes ont le droit de vote, elles ont accès à l'éducation... Les discriminations, c'est fini !", diront d'autres.
    Alors, regardons un peu la réalité, et reprenons quelques chiffres.
    Dans le monde, plus de 60% des plus pauvres sont des femmes. Une femme sur trois a subi des violences sexistes et sexuelles. Une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint toutes les trois minutes. Etc, etc.
    En France, tout cela est-il réglé ?
    Et bien en France, il reste encore bien du chemin à parcourir.
    Les femmes gagnent toujours 15% de moins que les hommes. Elles représentent les 2/3 des demandes d'aide alimentaire. Une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint tous les trois jours...
    Et la situation se dégrade.
    Les hommes de 25 à 34 ans sont 40% à considérer que les femmes devraient s'arrêter de travailler pour s'occuper de leur foyer. Très majoritairement ils ne trouvent pas anormal que leur salaire soit supérieur à celui des femmes ; et dans la même tranche d'âge, une majorité de femmes pensent qu'on attend d'abord d'elles qu'elles aient des enfants...
    Alors, quand bien même cette journée n'aurait qu'un poids symbolique, elle permet de réunir toutes les femmes, de leur donner plus de force. Elle oblige à s'engager, prendre position, mettre en lumière, montrer une solidarité, mobiliser des énergies.
    Alors, peut-être qu'un jour, on n'en aura plus besoin de cette journée du 8 mars, mais pour l'instant il faut continuer, tous et toutes, à nous emparer.

    C'est en 1982, sous l'impulsion d'Yvette Roudy, 94 ans aujourd'hui, ministre déléguée aux droits des femmes de 1981 à 1986, que la France reconnaît le 8 mars comme journée internationale des droits des femmes.
    Cette journée sert à ce que les femmes soient reconnues, respectées, écoutées, qu'elles ne soient pas exclues, ni discriminées, qu'elles aient le droit à la parole, qu'elles n'aient pas à subir des blagues sexistes, qu'elles ne soient pas harcelées, ni agressées, ni violentées, qu'elles ne soient pas prises pour un objet, une bonne à tout faire, une esclave, qu'elles ne soient pas rabaissées, ni violées, ni tourmentées, ni torturées physiquement ou psychologiquement, ni tuées, ni laissées pour mortes. Car je trouve que les femmes ne méritent pas ça. Elles qui donnent la vie, se sacrifient pour élever leurs enfants. Ce sont des mères courageuses.
    Jean Ferrat chantait "je déclare avec Aragon, la femme est l'avenir de l'homme". Elles sont ambitieuses. Elles font de la politique. Elles prennent le contrôle de leur vie, de leur destin. Elles ne se laissent plus marcher sur les pieds par les hommes. Ce ne sont plus des femmes au foyer et soumises à leur mari. On a bien changé d'époque. Les femmes ont le droit de voter depuis le 21 avril 1944. Elles ont le droit à l'IVG, interruption volontaire de grossesse depuis la loi du 17 janvier 1975, loi Veil. Elles peuvent occuper des métiers autrefois réservés aux hommes. Elles se sont beaucoup battues pour leur liberté. Elles continuent de se battre pour changer les mentalités. Chapeau pour elles ! Ce qui est difficile, c'est qu'elles doivent toujours prouver leur légitimité face à des hommes qui veulent garder le pouvoir. A quand une femme présidente de la République française ?
    J'invite à écouter la chanson "le droit des femmes" de Charles Aznavour car c'est une très belle chanson qui a tout son sens en cette journée internationale des droits des femmes, fêtée le 8 mars.

  • Café pédagogique : "Bouteilles radiophoniques à la mer"

    26 févrierOn en parle

    Lors d'un atelier Lirécrire, nous avions écouté un podcast réalisé par des collégien.nes brestois.es qui avait pour thème "Bouteilles à la mer", puis nous avions répondu en leur envoyant à notre tour nos bouteilles à la mer.
    Le café pédagogique du 26 février a publié un article revenant sur ces échanges.

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