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  • Une veille collaborative publique facile d’usage

    Convaincu qu'une veille rendue publique peut servir à d'autres et qu'elle ne peut que s'enrichir si son écriture est ouverte à des contributions, je cherchais vainement depuis quelques années un outil simple d'usage qui le facilite.

    Voici une courte présentation d'une solution collaborative qui permet de publier une référence d'un simple clic sur un marque page de son navigateur et ses premières mises en oeuvre dans l'environnement Yeswiki des Riposte Créative.

    Les difficultés d'une veille partagée

    Mes premières publications de veille remontent au début des années 2000 quand élu au numérique à Brest, j'ai voulu donner à voir les textes (articles, interviews, diaporamas...) produits autour de la politique publique du numérique à Brest. Dans une approche de coopération ouverte, il me semble important de rendre public, de "donner à voir" ce qui est réalisé, surtout lorsque c'est financé avec de l'argent public [1].

    Le développement de wiki-brest, carnets d'écritures collaboratives au pays de Brest en utilisant la plate-forme médiawiki m'a alors fait utiliser cet outil pour publier une trace de l'action publique appuyé par une compétence interne au service "internet et démocratie locale' de la ville sur cet outil et un hébergement associatif chez le chaton brestois Infini.

    Différentes collectes ont alors été développées sur un espace dédié "wiki-a-brest" :

    Cette écriture en médiawiki était ouverte à tous (via wiki-brest en particulier) mais elle demande un effort : aller à la bonne page pour écrire, l'éditer, ajouter "à la main" le texte et le lien associé.

    Comme nous n'avons pas appris à documenter nos projets et initiatives et encore moins les projets semblables des autres, inciter à partager une référence a toujours demandé un certain volontarisme et cette écriture publique s'est naturellement arrêtée sur cet espace quand j'ai terminé mon mandat électif.

    Dans une même logique nous avons aussi développé un espace collaboratif plus large Intercoop réseau des réseaux francophones autour des transitions, de la coopération, de l'intelligence collective et des pratiques collaboratives autour des communs numériques, ou autour des pratiques collaboratives.
    Cette veille publique a connu une belle audience avec plus d'un million de pages vues et m'a motivé à poursuivre dans une veille publique.

    Intercoop, est né aux Etés Tic de Bretagne en 2007 dans le prolongement du groupe IC-Fing, du Forum des usages coopératifs, des ateliers sur la coopération d'Autrans et des rencontres Moustic

    Des bibliothèques de liens ont aussi été mises en oeuvre après un développement médiawiki (merci Fred) telle une liste de 500 sites francophones sous Creative Commons. Beaucoup de ces répertoires n'ont pas survécu à un changement de version PHP et au départ de la personne compétente du service (c'était un peu technique). [2]

    J'ai aussi essayé des outils de gestion de flux RSS comme Netvibes mais il était difficile d'en faire un outil collaboratif. La collecte avec ce type d'outil est par ailleurs peu sélective sur les contenus et limitée aux sites ayant un flux RSS.

    Le tournant des Riposte Créative

    C'est la crise du Covid qui m'a fait pratiquer l'outil Yeswiki où, avec Laurent Marseault, nous avons mis en oeuvre Riposte Creative Territoriale pour un collectif animé par la Direction de l'innovation du CNFPT.

    Plusieurs articles de ce blog présentent la dynamique collaborative facilitée par cet outil convivial. [3]. Et ces dernières années les usages de cet outil libre se sont largement développés dans le monde associatif et de la transition. [4]

    Dans l'esprit de cet espace ouvert en écriture sans contrôle préalable plusieurs autres espaces ont été développés tels

    • Riposte Créative Bretagne initié avec Benoît Vallauri qui référence aujourd'hui 800 initiatives en solidarité (en réponse à la crise du Covid) puis autour de l'innovation sociale, des communs, du climat et de la transition
    • Riposte Créative Pédagogique initié avec Jean Marie Gilliot qui a cherché à mutualiser les réponses dans l'enseignement supérieur aux situations de confinement ouis s'est lui aussi élargi aux réponses à la crise climatique et plus récemment à l'arrivée des IA génératives.

    Habitué aux sites contributifs outillés par spip, (tels Innovation pédagogique et transition et a-brest ou Bretagne-Créative basés sur l'écriture d'articles, j'y ai découvert une forme d'écriture plus facile d'accès sous forme de fiches renseignées à l'aide de petits formulaires indexés par des mots-clés.

    Ces deux modes d'écriture sont complémentaires comme le montrent notamment les aller-retour via les flux RSS entre site spip d'Innovation pédagogique et transition et Yeswiki de Riposte Créative Pédagogique.

    La découverte du référencement par marque page

    C'est au détour d'une question posée sur le Forum Yeswiki que Fred Renier de Supago Florac m'a fait découvrir son tutoriel " bookmarklet veille partagée " permettant d'installer un marque page actif qui entre la référence d'un lien web et son titre d'un simple clic.

    Enfin il devient facile de réaliser une veille sur un sujet, réutilisable par d'autres et ouverte aux contributions. Et surtout cela se fait d'un simple clic au fil de vos lectures dés lors que le bouton associé à la veille est glissé dans vos marque page.

    Vous pouvez en voir une mise en oeuvre sur les veilles
    dans Riposte créative pédagogique

    Dans cette phase d'expérimentation après avoir été séduit par la facilité d'usage et la simplicité d'installation (compter 10mn si on on est un peu familier d'un yes wiki) cela m'intéresserait d'échanger avec d'autres utilisateurs sur des retours d'usage d'une veille partagée.

    Pour ma part, ayant du temps, étant retraité, je mets un peu d'énergie pour donner à voir les initiatives en transition (les centaines de fiche de Riposte Créative Bretagne ou de Riposte Créative Pédagogique et cette veille me semble un complément utile pour afficher des liens que j'ai trouvé intéressants et qui peuvent être utiles à d'autres. C'est aussi le pari à vérifier qu'une veille collaborative est plus riche et demande moins d'effort qu'une addition de veilles individuelles menées en parallèle chacun.e de son côté.

    Les étapes pour installer une veille partagée

    Je reprends ici sous forme de texte la démo du tutoriel de Fred Renier que je vous recommande vivement. Cet écrit me sert de pense bête dans mes installations de veilles partagées.

    • il vous faut initier une base de donnée dans votre yeswiki (en étant connecté comme admin)
    • en ajoutant un "bookmarklet" via le constructeur graphique
    • en éditant une instance de votre base il apparait comme "saisir une fiche" que vous glissez dans votre barre de marque page
    • dans une page qui servira à afficher les liens partagés, vous ajoutez un composant "bouton"
    • vous copier le code javascipt copié du marque page (via modifier le marque page)
    • vous éditez le bouton en remplaçant le champ lien par ce code
    • il ne reste plus qu'à ajouter le composant éditer la base pour afficher les résultats de la veille
    • j'ai aussi modifié le nom du marque page pour qu'il soit plus intuitif d'usage comme "veille IA"

    Bien sur pour que cela fonctionne, il vous faut cliquer sur ce marque page sur quelques pages jugées intéressantes.

    NB : Dans mes veilles sur IA génératives en formation et conventions citoyennes en Bretagne j'ai rajouté quelques listes de mots clé pour faciliter l'accès aux ressources référencées.


    Merci de vos retours


    [1] voir à ce sujet Premier pas vers une gouvernance contributive, Retour d'expérience sur une politique publique du numérique à Brest

    [2] il y aurait un travail de récupération à faire à partir des archives d'internet archivz

    [4] voir par exemple la page "Ils utilisent YesWiki"

  • Retour sur la formation hybride "Co-apprendre à être facilitateur dans son organisation"

    11 décembre 2023, par Michel BriandContributions, , , ,

    A la suite des cercles d'apprentissage de Riposte Créative Territoriale à la fin du Covid le CNFPT région Bretagne et la communauté Utilo ont mis en place une formation hybride autour de la facilitation d'intérêt général. Cette formation action s'est déroulée sur deux regroupements et 6 séquences à distance au printemps 2022, Elle a concerné un public mixte : 8 personnes des collectivités locales sur un recrutement CNFPT et 7 personnes ses services de l'état et de l'ESS. Cet article (en brouillon) est un retour sur les apports et les difficultés rencontrées dans ce mode de formation, exprimés de ma position d'observateur durant la session.

    En partenariat entre la communauté Utilo et le CNFPT Bretagne, une formation hybride :Co-apprendre à être facilitateur dans son organisation qui articule deux journées en présentiel et 6 séances de 2h à distance en cercles d'apprentissage.

    Les cercles d'apprentissage sont une modalité de formation action expérimentée et décrite dans Riposte Créative Territoriale Cette formation action s'adresse à un public mixte : 8 agents des collectivités via une inscription CNFPT et 7 personnes des service de l'état en Bretagne (4) acteurs de l'ESS (3) avec une inscription auprès du Tilab.
    Elle teste une modalité d'embarquement "en facilitation" et/ou dans la communauté UTILO, et passer de "Curieux" à "Contributeurs". Cette formation fera l'objet d'une évaluation.

    Les intentions

    La richesse du groupe Utilo qui composé d'une trentaine d'agents de collectivités et des services publics de l'état en Bretagne a donné l'idée d'une formation action qui testerait la modalité de cercles d'apprentissage dans une "formation catalogue' du CNFPT.

    La proposition était ici de le faire en formation hybride en présenciel et à distance en mixant un apport initial et les cercles d'apprentissage.
    Trois partis pris ont été faits dans cette démarche

    • un public mixte (analogue à celui que nous avions testé dans la formation action pour Riposte Creative Gironde) ;
    • une démarche en communs : ce qui est produit est partagé publiquement voir à ce sujet la grille de compréhension de la pratique des communs tirée de 13 interviews d'acteur.ice. de Riposte Créative Territoriale
    • Le choix d'outils conviviaux (hors la visio) voir à ce sujet Pourquoi utiliser un outil convivial(yeswiki) pour faciliter la coopération ouverte, à l'expérience des Riposte Créative...

    Le déroulé de la formation

    la journée d'ouverture
    son déroulé au Tylab proposé par Yann et Tatiana : il s'agit ici d'une formation hybride où un contenu est prédéfini pour cette première journée en présenciel, même si la dynamique inclue de la co-construction tels les accords de groupe ou les opportunités d'apprentissage ou d'expérimentation...
    En voici les différents temps

    • Présentation de la formation-action ;
    • Les grandes familles de facilitation ;
    • Un « cercle d'apprentissage », qu'est-ce que c'est ?
    • Qu'est-ce que c'est qu'UTILO ?
    • Donner à voir ce qu'ils peuvent apprendre
    • Donner à voir la communauté de pairs qui les attend après
    • Définition des règles de fonctionnement du groupe.
    • Biblioremix

    Dans les notes prises

    Les notes étaient prises à plusieurs sur un pad puis retranscrites sur une page du wiki pour être conservées en étant anonymisées

    • Les liens vers quelques outils cités
    • Les questions que nous nous posons (par groupe de 4)
    • Les accords de groupe recueil par post it puis agrégation et validation
    • Travail sur l'écoute
    • Quelles opportunités d'apprentissage ou d'expérimentation émergent de notre cercle ?
      Ce qui a résonné

    à distance

    L'organisation pédagogique de la formation à distance repose sur 6 cercles d'apprentissage (tous les 15 jours de février à avril) dont les thèmes (définis à posterio) ont été :

    • Préciser les concepts facilitation et son articulation avec animation et médiation
    • Analyse d'une expérience de facilitation (co design par Tatiana)
    • Analyse d'une expérience de facilitation (dialogue dansant par Yann)
    • Pratique d'un accélérateur de projet
    • L'art d'utiliser les sous-groupes, la posture de facilitation
    • CO-apprendre à être facilitateur... dans son organisation
    • Facilitateur interne vs externe
    • Les compétences de facilitation des participant.e.s
    Les accords de groupe présntés à la session 1 en visio

    A la fin de chaque session un appel était fait pour animer la session suivante : 10 personnes (+1 Benoît) ont ainsi participé à l'animation des différentes sessions malgré des difficultés d'emploi du temps chargés pour beaucoup.

    une prise de note anonymisée est associé à chaque session, en accès sur Riposte Créative Bretagne

    Ce qui a été présenté, appris ?

    • les accords de groupe
    • les niveaux d'écoute
    • la différence entre animation, facilitation et favoriser l'intelligence collective
    • REX sur la facilitation en design
    • le rapport d'étonnement en world café (ce que je ne comprends pas ; ce que j'ai aimé ce que je garde ; ce qui m'a surpris ; ce que j'aurais fait différemment)
    • une demi douzaine de brise glaces
    • le dialogue dansant
    • l'accélérateur de projet
    • l'art d'utiliser les sous-groupes
    • la posture de facilitation
    • l'assertivité (être soi-même, défendre avec conviction sans les imposer aux autres)
    • La dynamique de groupe et les jeux de rôles
    • La gestion de conflits (dus à, ce que je ressens, piste de solution)

    Parmi les retours des participants sur la formation

    (voir aussi les notes plus complètes)

    • je me retrouvais mieux lorsque c'était concret ;
    • je m'y retrouvais pas dans les visios
    • compliqué avec visios
    • balance déséquilibrée entre acquis en vio et en preesnce
    • peut pas se permettre d'avoir beaucoup de temps de préparation
    • la communauté m'a beaucoup apporté dans le choix et l'adaptation des outils
    • avait beaucoup aimé le temps en présenciel
    • sur le non verbal m'a beaucoup a porté
    • apprécié éclairage animation facilitation médiation
    • beaucoup d'apport sur la posture
    • confiance aux cercles
    • aurait envie de recommencer en présence, en temps d'échange

    et le rétro vernissage (voir les notes)

    Les conditions pour le prochain cercle

    par les participant.e.s

    Amont/interconnaissance /inclusion

    • Mieux expliciter ce qu'est un cercle (c'est quoi, qui on est, qu'est ce qu'on vient y faire, y chercher, y apporter)
    • Un repas en commun la première journée pour faire davantage cercle
    • Prévoir en amont (trombi, interview croisées, connaître à distance les membres du groupe)
    • Une attention particulière aux temps informels (ça a plu en présentiel)
    • Maintenir la diversité des participants
    • Prévoir du temps pour la préparation et et restitution (être plus clair à ce sujet)
    • Plus d'inclusion qui favorise interconnaissance —> créer les conditions pour y arriver, la construire

    0utils et méthodo

    • alterner apport "théoriques" et la pratique,
    • bien identifier les pratiques qui répondent à des apports théoriques
    • revenir aux concepts qui sous tend l'usage des outils
    • revenir sur des outils et concepts pour mieux les intégrer (ancrer davantage, survoler moins)
    • une heure pour se connecter culpabilisation
    • trop seul,
    • exercice sur la pad de tout ce qui a été abordé (pad Yann)
    • un cadre type pour décrire

    Faire ensemble : les conditions de réussite

    • Des sous groupes en fonction des attentes (découvreurs, avancés, confirmés)
    • Clarifier les règles de fonctionnements VS conditions de participation (pas assez appuyer dessus dans la vie du cercle)
    • Quels ont été les temps d'autorégulation (il faut des espaces temps dédiés) (à prévoir pour la suite)
    • Implication des participants dans la construction des temps : positif et avec accompagnement
    • Temps d'échanges entre les cercles
    • Construire un commun dès le début et l'interroger régulièrement pour avoir/poser des repères
    • Revenir aux concepts avant de pratiquer, interroger les représentations

    Visio VS présentiel

    • accompagnement sur l'utilisation de l'outil
    • blocage technique sur l'outil
    • éviter la visio selon les sujets ou faire 3 ou 4 jours en présenciel
    • des temps plus courts
    • repenser l'équilibre

    Productions réutilisables

    • Rôle de la prise de notes capitalisables
    • Capitalisation
    • Trier sur le wiki, des catégories —> éditorilaiser, mise en forme pour rendre encore plus agréable
    • Intégrer des entrées visuelles (sortir du non linéaire)

    Rôle des facilitateurs et trices

    • Baliser le parcours (rappel du cadre)
    • Alignement, des facilitateurs ; des tensions sur la façon de faire (riche mais ça peut se propager aux participants (intéressant MAIS potentiellement perturbant)

    Cadrer plus globalement les rencontres (vers quoi on tend ensemble ?)

    • ce que j'ai besoin
    • digéré et tester dans mon organisation
    • guide utilo en version papier
    • tester et pratiquer
    • formation à la facilitation graphique
    • reprendre ce que c'est la facilitation dans quel type de situation quels sont les outils adaptés
    • sortir des outils
    • m'ouvrir à d'autres approches que la facilitation

    Garder des liens pour s'entraider

    • temps de codev entre pairs
    • des retours sur ma façon de faciliter
    • échange entre pairs (cercle communauté)
    • faire appel à un coup de main
    • accompagner
    • faire un retour sur mes acquis à 3 mois, 6 mois
    • conserver des liens
    • un peu de temps d'appropriation
    • revenir sur le wiki, l'alimenter, poser des questions
    • produire un témoignage de ce que nous avons vécu
    • coordonnées

    Ce que nous pouvons améliorer

    être attentif à une certaine homogénéité des attentes des participants :

    les personnes "débutantes" en demande d'un apprentissage du comment faire vs les personnes ayant une pratique antérieure intéressées par des échanges, un approfondissement

    Pôle de soutien à l'enseignement et l'apprentissage, avril 2019 1 Taxonomies d'objectifs d'apprentissage et exemples de verbes d'actio, université de Genève
    université de Genève, pôle de soutien à l'ensignement et l'apprentissage


    comment améliorer :

    • par exemple par un sondage en amont, une qualification dans le descriptif de la formation-action
    • une reformulation partagée

    des outils conviviaux et un support "techno-pédagogique"

    • c'est la difficulté d'accès à Adobe connect pour les personnes non familières
    • un apprentissage sur le tas couteux en temps et énergie
    • un découragement face aux difficultés de connexion
    • le sentiment de ne pas y arriver

    prendre en compte le temps de préparation pour son implication
    au delà l'"investissement personnel de 30 min à 1h minimum entre les cercles", la personne qui prépare un cerce a besoin d'un temps de préparation pas toujours facile à négocier dans son organisation

    comment

    • l'indiquer dans le descriptif

    comment améliorer :

    • une page guide des outils et de leurs usages
    • un tutorat (techno pédagogue)
    • un outil visio préalablement testé (accepté sur tous les postes)
    • un accompagnement dans l'usage des outils hors réunion

    une difficulté de relation entre les deux animateurs

    la co-animation entre une personne ayant une pratique des cercles via l'université du nous et la personne ayant une pratique de la facilitation au sein de la communauté Utilo

    l'hétérogénéite des participants : en ouvrant aux services publics de l'état et à des acteurs de l'ESS et conforme à la description

    Agents de collectivités territoriales, de services publics déconcentrés ou d'associations d'intérêt public général, souhaitant devenir facilitateur et vivre une expérience de communauté apprenante en participant à un cercle d'apprentissage (espace d'auto-formation collective accompagnée, porté par
    l'autonomie des apprenants, au sein d'un collectif)

    la découverte d'une communauté apprenante
    l'implication d'une majorité des participant.e.s

    Articles et pages en références

    Les cercles d'apprentissage sur la page de Riposte Créative Territoriale
    La formation sur la page Utilo
    Le déroulé de la formation sur Riposte Créative Bretagne (wiki)
    le descriptif de formation par le CNFPT Bretagne
    Pourquoi utiliser un outil convivial(yeswiki) pour faciliter la coopération ouverte, à l'expérience des Riposte Créative...
    Le rôle du techno-pédagogue dans un « Riposte créative », espace en coopération ouverte

  • Une grille de compréhension de la pratique des communs

    http://www.cooperations.infini.fr/IMG/pdf/22-06_la_cooperation_un_changement_de_postures_humacitia-2.pdf
    11 décembre 2023, par Michel BriandContributions,

    Durant la crise du Covid la direction innovation publique du CNFPT (Centre National de la Formation Publique Territoriale) a utilisé un espace collaboratif ouvert : Riposte Créative Territoriale pour poursuivre ses activités durant le confinement. Pendant deux ans, quelques dizaines de personnes ont ainsi développé un espace dans un esprit de communs, en participation ouverte, où tout ce qui était produit était public et rendu réutilisable par une licence Creative Commons. Une étude menée à travers 13 interviews a permis d'expliciter ce que recouvrait pour les participants actifs à Riposte Créative Territoriale cette pratique des communs. Communiqués lors d'un colloque ESREA à Milan (Sanojca Briand, 2022), les résultats de cette étude proposent une grille en dix niveaux pour décrire l'appropriation des communs. Cet article présente cette grille, pour la rendre accessible et réutilisable lorsqu'il s'agit d'évaluer un niveau d'engagement dans la participation aux communs. L'écrit s'appuie sur le texte de la communication parue dans les actes du colloque "New seeds for a world to come : policies, practices and lives in adult education and learning"

    Cette grille est maintenant utilisée dans une nouvelle étude auprès d'une communauté d'agents du service public "Utilo", autour de la facilitation. le projet Utilo Tilab laboratoire d'innovation publique d'intérêt général commun. Cette nouvelle étude interroge "en quoi la pratique des communs peux être facteur d'émancipation au travail".

    Résultat d'une étude auprès des acteurs de Riposte Créative Territoriale durant le confinement et la crise du Covid

    La notion de communs est définie par trois caractéristiques interdépendantes : «
    (1) une ressource en accès partagé ;
    (2) un système de droits et d'obligations (un faisceau de droits) qui précise les modalités de l'accès et du partage des bénéfices associés entre les ayants-droit et enfin
    (3) l'existence d'une structure de gouvernance qui veille au respect des droits et à la garantie de la reproduction à long terme de la ressource » (Coriat, 2017, p. 267). [1]

    Michel Briand : Pourrais tu te présenter en quelques mots ?

    ES : Je m'appelle Elzbieta Sanojca, je suis maître de conférence en sciences de l'éducation à l'université de Rennes 2. Je m'intéresse à la formation des adultes et en particulier à la manière dont les adultes apprennent. Cela concerne non seulement les formes formelles d'apprentissage (formation continue par exemple), mais aussi et surtout les formes non formelles voire informelles d'apprentissage, par l'activité de travail par exemple, l'engagement dans des collectifs professionnel ou citoyen etc...

    Dans les différents contextes où l'apprentissage peut se produire, je m'intéresse en particulier à la dynamique collaborative qui conduit à la co-construction des savoirs. Mes travaux actuels s'inscrivent en continuité de ma recherche doctorale (Sanojca, 2018) qui portait sur l'analyse des compétences collaboratives et leur développement en formation des adultes. [2]

    MB : Peux-tu présenter l'étude réalisée autour de Riposte Créative Territoriale Créative et de la pratique des communs à cette occasion ?

    ES : C'est une étude qui porte sur le collectif qui, au sein de la direction Innovation du CNFPT (Centre National de la Formation Publique Territoriale), a ouvert un espace collaboratif nommé Riposte Créative Territoriale, en réponse à la crise du Covid-19 [3].

    Si les personnes impliquées dans cette dynamique ont été auparavant sensibilisées aux pratiques de l'innovation publique, cette nouvelle expérience de Riposte a fait apparaître un éléments particulièrement intéressant : ces collectifs apprenants ad hoc ont tenu à affirmer une valeur particulière attribuée à à la dynamique d'apprentissage et aux ressources produites collectivement (les connaissances). Le terme de « communs » en référence aux travaux d'Elionor Ostrom a été choisi par les acteurs des Ripostes pour designer cette valeur.

    C'est par le choix de ce terme qu'apparaît le lien avec mes précédents travaux : je rappelle rapidement que " avoir le souci des communs " est le troisième pivot [4] des compétences collaboratives que j'ai identifié dans ma thèse [5].

    La notion de communs est importante dans la dynamique de collaboration. Avoir ce souci des communs peut renforcer la durabilité d'efforts collectifs pour travailler sur le projet. Cela se produit, lorsque les collectifs se questionnent sur la nature de ce qui est collectivement produit et en plus lui confèrent la valeur de communs par exemple par l'attribution d'une licence de partage telle les « Creative Commons ».

    Ce qui m'a paru intéressant de questionner dans le cas de Riposte est de savoir :

    en quoi cette forme de valorisation des productions issues des apprentissages en communs (les connaissances) fait naître de nouvelles pistes pour penser la formation des adultes aujourd'hui ?

    MB : Quelles étaient les personnes concernées par ces entretiens ?

    ES : Riposte Créative Territoriale (RCT) est un espace collaboratif créé de manière spontanée en réponse à la crise du COVID et concerne des acteurs de l'innovation territoriale proches de la direction innovation du CNFPT.

    Durant les 18 mois de fonctionnement que cette enquête prend en compte, trois phases se sont succédées :

    • une réaction au choc du 1er confinement avec un fonctionnement en groupes de travail (mars-juin 2020) ;
    • un temps de pérennisation, avec l'élargissement à des agents de collectivités territoriales sur des problématiques identifiées par les acteurs RCT (ex : « nouveau rôle du manager public » ou « implanter le collaboratif dans nos structures ») (automne-hiver 2020) ;
    • un temps de ré-institutionnalisation avec la mise en place de modalités de formation en « cercles apprenants » (au printemps 2021).

    Les personnes qui ont participé à cette dynamique du dispositif « Riposte » sont des personnes qui pour beaucoup se connaissaient déjà avant puisque qu'elles ont participé aux activités de cette direction, notamment aux Universités de l'innovation publique qui existaient depuis trois à quatre ans avant la crise. Pour cette étude nous avons sélectionné les acteurs les plus impliqués dans la dynamique de « Riposte », soit treize personnes interviewées par entretien compréhensif [6].

    MB Qu'est- ce que les entretiens t'ont permis de comprendre ?

    ES : Pour répondre à cette question, il faut préciser le cadrage théorique auquel l'analyse des données se réfère. Il s'agit de la théorie de l'activité d'Yrjö Engeström (Engeström, 2010) qui soutient, entre autres, que la transformation de l'activité s'appuie sur un nouveau concept qui se forme dans un mouvement allant de l'abstrait vers le concret. Sous cet angle il s'agit de comprendre comment le concept de communs influence les changements de pratiques des professionnels dans leur contexte de travail, une fois l'expérience d'apprentissage collectif passée.

    Au final, les entretiens m'ont permis de dégager plusieurs étapes de maturité dans la prise en compte du concept de communs dans la conscience ou/et dans les pratiques des personnes interviewées. C'est le résultat principal de cette étude : établir un cheminement des conscientisations du concept de communs qui s'effectue dans un double mouvement :

    • interne, lié à une une prise de conscience progressive du sens du concept ;
    • externe : un moment où les personnes commencent à agir de manière visible, au nom du concept particulier, ici, donc, les communs.

    La grille de compréhension

    La figure qui suit catégorise les moments signifiants de la formalisation du concept de « communs » à partir de la description des activités professionnelles réalisées par les enquêtés, avant, pendant ou après l'expérience de RCT. Chaque catégorie s'accompagne des exemples de verbes d'actions estimés les plus explicites pour comprendre le sens attribué à la catégorie choisie.

    En premier « Etre exposé à sans intention particulière » :

    Les personnes sont prises dans un mouvement sans une intention personnelle clairement formulée ; elles sont en quelque sort exposées aux usages d'un concept qui ne fait pas partie de leur culture. L'expérience vécue est positive « je me sentais bien dans ce paysage des personnes ou dans cet environnement des personnes qui parlaient des communs » (comme le disent les interviewés) ; c'est probablement une condition pour que le souhait d'approfondissement apparaisse.

    En second « Agir en conscience mais sans poser les mots justes » :

    C'est un autre cas de figure : on peut faire des communs sans le savoir. C'est d'ailleurs la situation de la plupart des « commoneurs », tels la grande majorité des 20 000 acteurs des jardins partagés en Bretagne qui pratiquent les communs en actes [7]. Dans le cas de RCT, quelques dizaines de personnes ont contribué occasionnellement à la dynamique sans pour autant avoir conscience de participer à un commun.

    au départ du dispositif RCT, pour beaucoup de participants la notion de communs a été introduite par les deux animateurs du projet. « le terme de communs est d'emblée affiché pour rendre compte de la manière de fonctionner du collectif : “Ces communautés de pratiques ouvertes sont animées dans une logique de communs comme une modalité de fonctionnement de communs attribuée aux productions collectives. Cela se traduit par les règles de fonctionnement (« accords de groupe ») proposées et discutées par les acteurs de la communauté : (1) toute personne peut contribuer ; (2) tous les échanges, notes de réunions, sont publiés et restent accessibles y compris aux non participants ; (3) à ces productions sont attribuées une licence qui les protège comme communs (Creative Commons by sa).

    Toutefois, ce terme de communs est consenti plus qu'il n'est choisi au moment de la création de RCT. Il fait consensus puisque sa compréhension est chargée d'ambiguïtés surtout pour les acteurs du service public qui l'associent avec la notion d'intérêt général et parfois même l'utilisent en synonyme de « mise en commun ».

    Les étapes suivantes, sont elles liées à une prise de conscience progressive « Prendre conscience la faire émerger » :

    • en sédimentation lente :

    Vivre des situations qui interpellent. Cela se produit dans un mouvement de l'inconscient vers l'intentionnel, sans pour autant que le croisement avec un concept ait eu lieu. En participant à l'espace de RCT où tout ce qui est produit est mis en ligne, donc partagé avec les autres, chacun peut contribuer et publier directement sans passer par une validation de sa hiérarchie. Beaucoup de personnes sont interpellées par ce mode de fonctionnement qui n'est pas habituel dans leur organisation.

    • par interpellation, étonnement

    Cela se passe par la découverte : « tiens, quelqu'un parle de communs et ça nous fascine. » Elle peut s'accompagner de l'effet « wouahou », un enchantement qui surgit lorsqu'un événement fort se produit imposant sinon une remise en cause, toit au moins un arrêt réflexif et un examen d'un fonctionnement habituel « oui, ça me parle ; c'est quelque chose auquel j'aimerais bien m'intéresser ».

    A partir de ce moment du processus, l'attention d'une personne s'éveille et la formation d'un concept devient plus intentionnelle, car dorénavant dotée d'un nom.

    L'étape plus avancée de l'appropriation d'un concept (ici : les communs) serait « poser les mots pour soi » :

    « Formaliser pour soi », « prendre les mots des autres » sont des expressions qui témoignent cette prise de conscience. Si, nous l'avons dit, au début de RCT seuls les concepteurs de l'espace faisaient clairement référence au terme de communs, les entretiens montrent qu'avec l'expérience de RCT, la compréhension de ce concept s'affine et s'harmonise. Elle rentre dans le vocabulaire des participants : neuf interviewés sur treize emploient ce mot pour définir RCT.

    Puis « fertiliser le terreau » :

    Vient ensuite cette étape d'enrichissement ou comme l'exprime certains de « cultiver le terreau » de ce nouveau concept. Cela peut prendre des formes très diverses, par exemple lire des textes sur les communs, échanger avec des personnes actrices des communs, etc...

    Les verbes associés à ses formes d'activités sont : « cultiver la passion », « maintenir le questionnement », « aller butiner », « observer ». Il reste à noter que cette phase de fertilisation du terrain peut être extrêmement longue.

    « Vouloir changer », « vouloir externaliser » :

    C'est un moment décisif pour passer à l'action. Il est comparable à ce que l'on désigne par la conversion des opportunités vers les choix effectifs (Sen 1984/2008). Les expressions collectés dans nos données qui illustrent cette phase sont : « changer ses représentations, « être intimement convaincu », « avoir un concept à disposition », « vouloir accompagner son changement », « vouloir intéresser les autres parce ce que sa vision a changé ». A partir de ce moment, et si des conditions externes convergent, un passage à l'action peut avoir lieu.

    « Effet bascule » :

    C'est la prise de conscience mise en actes qui fait bascule. J'appelle ça « un point bascule » puisqu'il existe clairement un « avant » et un « après » dans la manière d'agir des acteurs concernés. Cela s'exprime par une phrase telle que : « Non, là, je ne peux plus faire comme avant. ».

    Cet effet de bascule, dans le cas des Ripostes, était assez facile à identifier, puisque qu'il s'est produit dans un moment de crise entendu au sens large comme étant une période difficile, traversée par un individu, par un groupe et qui entraîne une recomposition et transformation du système qui n'est plus opérant. La crise peut donc faire basculer l'intention vers l'action mais la forme de l'action choisie dépend d mate la maturité du concept qui oriente la structuration d'un nouveau système de l'activité.

    « Construire son nouveau système d'activité » :

    A ce stade, la personne commence à justifier l'envie de faire autrement son métier : « depuis toujours, j'ai considéré qu'il faut que je fasse mon métier de telle manière ; là, je ne peux pas faire autrement. » Cette volonté de changement - s'exprime de différentes manières : s'investir, expliciter aux autres, faire converger le « déjà-là ».

    Le changement implique la construction d'un nouveau système d'activité. Dans les données collectées, les expressions sont nombreuses pour décrire ce changement : « se donner un espace d'autorisation », « faire des petites touches », « se connecter au concret » ou « structurer le nouveau processus », « formaliser », « expliciter le sens »...

    C'est une première étape d'ancrage dans la réalité. Dans le cas de RCT, le nouveau systéme d'apprentissage que les personnes ont commencé à concevoir correspond à un nouveau dispositif de formation, les cercles d'apprentissage [8].

    « Légitimer dans son environnement de travail » :

    C'est une forme plus implantée de la transformation. Elle se traduit par les verbes d'action tels que : « légitimer l'action », « se connecter aux autres semblables », « modéliser, connecter la recherche », « expliciter la démarche aux autres ». Non seulement on produit des transformations par petites touches de ses activités, mais on commence à diffuser ces comportements dans la culture de sa structure. Dans cette étape, la constitution d'alliances est nécessaire pour établir un rapport de force favorable et pour garantir une durabilité du système d'activité naissant.

    Et la dernière étape, « connecter aux enjeux de société »

    est la plus mature de l'appropriation d'un concept de communs que nous avons identifié dans les données collectées (présente seulement pour une personne interviewée). A ce niveau, il s'agit d'un élargissement du périmètre d'actions possibles : le désir de transformation s'ancre dans l'environnement de vie, au-delà de l'espace d''activité professionnelle. L'engagement dans cette logique de communs s'exprime en connexion aux enjeux de société et s'illustre par la construction d'un réseau de partenaires et associatif, l'implication dans une dynamique de territoire.

    MB Merci de cette présentation de la grille d'appropriation du concept de communs. Quelle suite pour ce champ d'études de la transformation professionnelle et personnelle ?

    ES : Cette étude a mis en exergue le processus de transformation à partir d'une appropriation d'un concept de communs : nécessairement long et en partie invisible. La linéarité de l'échelle est indicative car, en réalité la progression dépend de nombreux facteurs externes ou internes (les aléas de la vie quotidienne ou bien les conditions du contexte professionnel plus ou moins favorables, ou encore les dispositions des personnes à percevoir et intégrer ce qui s'offre à elles comme une ressource utile).

    C'est un outil d'appréciation d'un cheminement d'une transformation des pratiques à partir d'un concept de communs, évalué sur la base de ce qui est, ou pas « déjà-là » dans la conscience des personnes.

    Pour la suite nous voudrions approfondir la compréhension des transformations des pratiques dans des environnements professionnels qui découlent d'une pratique de productions de communs. Ce faisant, nous voudrions vérifier la thèse de Pharo (2022), qui considère que le désir de rétablir une part de communs dans la vie sociale équivaut à une forme renouvelée d'émancipation. Selon lui, agir au nom des communs permet de créer des espaces intermédiaires d'équilibre ; cela en contrepoids des logiques marchandes et de la recherche de performance.

    Il pourrait être intéressant de questionner la robustesse des transformations prenant appui sur les communs : en quoi les communs produisent de manière effective des changements dans les organisations ? Mais aussi, quelle est la force émancipatrice des communs au sein de collectifs de travail ? C'est d'ailleurs l'axe de travaux conduits actuellement avec un spécialiste du sujet d'émancipation Jérome Eneau.

    Cette nouvelle étude s'effectue à partir du projet Utilo [9], décrite par des personnes qui y sont engagées au sein d'une communauté d'acteurs de l'innovation publique territoriale. Ces acteurs se rencontrent dans un espace de tiers-lieu de l'innovation territoriale le « Tilab » qui est un laboratoire d'innovation publique porté par la Région et les services de l'état en région Bretagne. Nous souhaitons décrire ce processus d'émancipation qui prend appui sur la participation aux communs : de quoi on se libère ? pour aller vers où ?

    Bibliographie

    Coriat, B. (2017). Communs, l'approche économique. Dans, M. Cornue, F. Orsi, J. Rochfeld (dir.) Dictionnaire des biens communs (p. 266- 269). PUF

    Engeström, Y. (2010). Activity Theory And Learning At Work. Dans M. Malloch, L. Cairns, K. Evans, & B. O'Connor, The SAGE Handbook of Workplace Learning (p. 86-104). Sage publications.

    Pharo, P. (2020). Éloge des communs. Presses Universitaires de France.

    Sanojca, E. (2018). Les compétences collaboratives et leur développement en formation d'adultes. Le cas d'une formation hybride. Thèse de doctorat en Sciences de l'éducation. Rennes, Université Rennes 2. (en ligne sur : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01709910)

    Sanojca, E. Briand, M. (2022). The ‘commons' as a new value in adult learning. Proceedings of the 10th ESREA Triennial European Research Conference. University of Milano Bicocca, September 29 – October 2 2022, Milano, Italy (sous presse).

    Sen , A (1984/2008) Capability and Well-Being. Dans D. M. Hausman (ed.) Phe philosophy of economics : an anthology (pp. 270-293). Cambridge University Press


    [1] les phrases mises en citation sont extraites de la traduction de l'article (Sanojca, E. Briand, M. , 2022)

    [2] Voir à ce sujet l'article :
    "Les compétences collaboratives et leur développement en formation d'adultes. Le cas d'une formation hybride." qui présente quelques résultats de la thèse qui "cherche à identifier les compétences à développer pour travailler plus facilement avec les autres avec un éclairage sur ces capacités d'agir, appelées par convenance « compétences collaboratives », ainsi que les modes opératoires de leur développement en formation". (Sanojca 2018)

    [3] En réponse à la crise du Covid-19, le labo du CNFPT a lancé la "Riposte créative territoriale" dès mars 2020, à l'initiative de membres de la communauté de l'innovation publique territoriale (retrouvez l'appel initial). L'objectif ? Co-construire, avec les collectivités territoriales, les réponses formatives innovantes pour faire face à ces défis complètement inédits, en mobilisant l'intelligence collective. Comment développer des modes d'apprentissage dans l'urgence, pour des solutions créatrices de valeur sociale pour le service public territorial et la démocratie locale ? Notre intention fait écho à l'alerte de Bruno Latour : « Si on ne profite pas de cette situation incroyable pour changer, ce serait gâcher une crise. » extrait de la présentation de la génèse en ligne.

    [5] Sanojca, E. (2018). Les compétences collaboratives et leur développement en formation d'adultes. Le cas d'une formation hybride. Thèse de doctorat en Sciences de l'éducation. Rennes, Université Rennes 2.

    (en ligne sur : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01709910 ).

    Cette étude s'inscrit dans dans l'intérêt que je porte aux processus de coopération que je divise en trois temps :

    • le premier, préalable à la coopération, concerne les caractéristiques individuelles des personnes ;
    • le second sur le processus lui-même : comment les personnes font pour travailler ensemble ;
    • et enfin comment s'élabore le produit collectif et quelle est la relation à ce produit collectivement réalisé.

    [6] Dans une visée compréhensive, l'enquête relève d'une démarche qualitative et s'appuie sur deux sources de données :

    • les treize entretiens compréhensifs (Kaufmann, 2011) où la sélection des interviewés prenait en compte le critère d'implication dans RCT (les plus actifs). Cela représente 7 femmes et 6 hommes, majoritairement cadres de la fonction publique (85 %), acteurs du réseau de l'innovation publique territoriale, avec une expérience de 2 à 3 ans minimum (77%).
    • dans une moindre mesure, les données textuelles à partir des productions des groupes impliqués dans la dynamique de RCT.

    [7] avec pour chaque jardin une gouvernance particulière adaptée au contexte de leur jardin voir à ce sujet Vert le jardin.

    [8] les cercles proposés viseront à s'ouvrir au paradigme de l'apprenance en multipliant les espaces ouverts, collectifs, réflexifs, expérientiels, fondés sur l'autonomie des apprenants pour favoriser leurs apprentissages à l'intérieur et à l'extérieur de leurs espaces dédiés.

    Ces cercles viseront donc à répondre aux attentes des participants en proposant une opportunité de transformation à partir de leur expérience professionnelle. Ils seront donc des espaces apprenants mais aussi capacitants (Cf. Monique Castillo, Christian Batal et Solveig Oudet) dans la mesure où ils contribueront au développent du pouvoir d'agir des participants.

    Extrait de la page de présentation des cercles sur RCT

    [9] Comment animer une communauté d'entraide et susciter l'intelligence collective pour concevoir ou faire avancer un projet ? Quelles sont les méthodes et pratiques sur lesquelles on peut compter pour animer un atelier coopératif, mener une démarche participative dans son ensemble, ou encore aider à la mise en place d'un projet de co-conception ?

    Voici les questions que se sont posés les pionniers de la communauté UTILO. Ce groupe de 25 agents publics venant de 14 administrations et collectivités différentes ont alors créé collectivement le guide UTILO.

    extrait de la page de présentation du projet