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  • Sans titre

    19 mars, par StrawBerry
    « La multinationale Imerys, qui exploite depuis 1970 la mine d’andalousite de Glomel, a déposé auprès de la préfecture une demande d’autorisation environnementale afin de pouvoir exploiter une quatrième fosse d’extraction et étendre l’autorisation d’exploiter jusqu’en 2047 (!).
     
    Cette demande a fait l’objet d’une enquête publique au terme de laquelle la commissaire enquêtrice vient sans surprise de rendre un avis favorable.
     
    Les 6300 personnes et les 15 associations signataires d’une pétition qui dénonçaient ce projet n’ont pas été entendues et leurs inquiétudes (pollution des eaux, accumulation de déchets nocifs, consommation de terres agricoles, atteintes à la biodiversité, nuisances de voisinage, destruction des paysages, etc) n’ont pas été prises en compte.
     
    Les associations locales Bascule Argoat, Douar Bev, et Refrac’terres dénoncent les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette enquête et contestent ses conclusions :
    • un dossier de 3000 pages de documents opaques et difficiles à appréhender pour les élu.es et le grand public,
    • près de 70% de contributions émanant d’employé.es et de prestataires d’Imerys en situation de conflits d’intérêt,
    • un chantage à l’emploi qui s’inscrit dans une vision court-termiste de l’économie locale
    • un positionnement avant le terme de l’enquête des conseils municipaux de Glomel et de Paule, n’ayant pas pris connaissance de l’ensemble des contributions de leurs administré.es.

    Nos trois associations restent mobilisées et déterminées. Dans l’immédiat, elles ont demandé à être reçues par le préfet des Côtes d’Armor, à qui revient la décision finale, afin de réaffirmer et de motiver leur opposition à l’extension des activités destructrices d’Imérys sur notre territoire. « 

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  • Le journal de Plouray

    11 mars, par Enora BaronnetLes articles qui racontent notre Actu

    À l’heure de ranger pour cette fois les outils,
    Je regarde à travers verre la lumière qui sur l’eau jaillit.
    L’impression d’être sur une île pour une hebdomadaire escale,
    Demain déjà, je hisserai de nouveau les voiles.

    L’aventure se termine et pourtant je ne commence qu’à peine
    À découvrir. Le territoire, la maison, les outils et les veines,
    Qui transportent ici des histoires et des énergies différentes,
    Qui toutes, cherchent à faire battre ce lieu d’une mélodie bienveillante.

    Bienveillance co-créée, intention du chantier.
    Car partout la violence implicite se faufile,
    Et il faut expliciter ensemble les fils,
    Qui permettent de tisser une toile inclusive.

    À Argoat on se joue des oppressions au théâtre-forum,
    Et on marche sur les futures ruines d’un monde fait que pour les hommes.
    Déconstruire prend du temps, comme ce mur d’enceinte.
    Mais on aura pu aussi faire, pour laisser nos empreintes.

    À Argoat on apprend à transmettre autrement.
    En nous sommeillent déjà des compétences de géant.e.
    Il suffit parfois d’un peu de confiance et d’une main tendue,
    Pour que le papillon bricole dans l’air, autonome et détendu.

    À Argoat le temps bretonne, et parfois nous échauffe,
    Mais à l’heure de la débauche les bons plats nous réchauffent.
    Et quand les rideaux de pluie enfin s’écartent,
    Ils laissent place à un spectacle de sourires doux-écarlates.
    Au moment de partir, il reste des chemins à parcourir, pour toi et moi
    Mais si on attendait la perfection, on ne ferait jamais ce prochain petit pas.

    RenO, suite à la semaine de chantier participatif de mars 2024

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  • « Allée du calvaire », au cœur de l’hiver

    11 mars, par Enora BaronnetLes articles qui racontent notre Actu

    ✍🌨 « Allée du calvaire », au cœur de l’hiver, c’est pourtant bien mon envie d’y passer 8 jours et demi.

    Classique j’arrive dans une nouvelle phase de vie, en train/bus/stop depuis Paris. Un ancien couvent battu par les vents, nous accueille dans ses pierres. Je suis cette âme qui erre, parfois bien vener, et vient chercher ici des réponses encore enfouies. C’est donc là que je commence, mon petit tour de France. Alors, c’est quoi le plan ? Se reconnecter au(x) vivant(s).

    Auberge espagnole en première soirée, on me parle mines d’andalousite indésirées : c’est pourtant en Bretagne que j’ai mis les pieds (trempés). Bascule Argoat, le site me laisse béate : il y a ce lac serein, troublé par le crachin, cette bâtisse bien foncée au bord de la forêt. Cet espace me séduit pour vivre l’écologie.

    Ecologie, pas seulement, et c’est tellement important : prévenir l’écofascisme, comprendre les oppressions… le long de la semaine les neurones connectent et j’ai des révélations. Je chéris les re-rencontres, les liens que le destin nous montre. Je découvre des personnes, dont le vécu évidemment résonne. On parle amour, amitié, santé psy, même de « vocaux » : chaque discussion est un cadeau. Je me questionne sur l’entre-soi, sur ce que j’emporte avec moi. Il y a d’ailleurs cette brochure sur l’insomnie, cette chouette que j’entends seule dans la nuit.

    Dans ce jardin perma, j’adore aussi creuser la mare : avec ces gardien.ne.s du lieu, nous parlons de nos histoires. Un café Queer dans la chapelle, des kilos de crottin dans ma pelle, un Lomi-Lomi dans la Feng-Suite, une tranchée pour que les poules piquent… je le sens, bien-sûr c’est politique. Perchée sur le tracteur de Simone – qui se dit scorpion – elle m’inspire de nouvelles pérégrinations. Je n’y fais donc pas que du « maraîch », ce sont aussi mes pensées que je bêche. Samedi Fest Noz, tresses collées, toute en paillettes : ici aussi je fais la fête. Je veux incarner ce monde vivable, inclusif et désirable.

    Où serai-je demain? Que vais-je faire de mes mains?

    Elles reviendront souvent ces questions, au rythme de l’auto-gestion. Lecture au soleil, timides abeilles… J’observe, je sens, dehors, dedans : il est bien là le vivant.

    Ma tête déjà ailleurs, plein de choses vibrent dans mon cœur. Mon corps au matin sur de la techno, je clôture ainsi ma semaine d’explo. »

    Merci à Mathilde pour ce texte illustrant sa semaine d’exploration à Bascule Argoat début février 🌻

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  • Résumé de la semaine dernière […]

    2 février, par Aleksandra DergacovaLes articles qui racontent notre Actu

    🤝 Partenariats : Nous sommes allées à la rencontre des bénévoles qui œuvrent au “Centre d’Accueil de Demandeur.euses d’Asile” local. Le partenariat démarré à l’automne dernier continuera car nous sommes déterminé.es et plein.es d’envies !

    En effet, un groupe de travail s’est formé récemment autour du tissage de liens avec des associations orientées autour de l’action sociale (collectifs opposés au néocolonialisme, collectifs anti-racistes, etc). Par ailleurs, si vous avez connaissance de ce type de structures en Bretagne ou en faites partie, faites-nous signe. 😉

    ✍ Projets : Il y a eu quelques avancées sur le projet « Bascule Argoat – lieu éco-féministe ? », vaste sujet qui chez nous était déjà présent sans que l’on pose les mots dessus. Ce projet se traduirait (entre autres) par : la gestion des VHSS (violences et harcèlement sexistes et sexuelles), différentes pratiques d’empowerment (chantiers-écoles en non-mixité et chantiers qui prennent en compte nos différences de connaissances, encore souvent trop genrés…).

    De plus, 2 habitantes sont en train de travailler sur le sujet « le bien-être est politique » et préparent un séjour en ce sens… on vous en parlera très vite.

    📚 Apprentissages & transmissions : 4 personnes du collectif se forment actuellement au concept des “Biorégions” et suivent un MOOC proposé par L’Archipel du Vivant. Cela notamment pour agrémenter nos réflexions autour des communs (nourriciers), un autre projet structurant validé pour l’année à venir. On vous racontera ça également très prochainement.

    2 super-animatrices de l’atelier Nos vies bas carbone ont animé un atelier à la Coopérative Nourricière Le GRAND Manger.

    💙 Côté kiff de la vie : nous avons accueilli notre chorale mensuelle, avec une vingtaine de personnes venant d’un peu partout du Centre-Ouest Bretagne. Vrai moment de réliance par la voix et aussi un chouette rendez-vous entre les voisin.es éloigné.es.

    Nous avons aussi eu quelques chouettes célébrations dont l’une avec un collectif militant de la région de Lorient, en visite dans le cadre de leur séminaire de lancement de 2024.

    🔨 Travaux / chantiers : la météo étant plutôt printanière (oui, en janvier..), nous avons bien avancé sur certains chantiers du jardin : une bâche couvre désormais le dôme géodésique, une nouvelle mare commence à pointer plus qu’un petit bout de nez, plein de boutures (cassilier, groseillier, cassissier, groseillier à maquereau) ont été rempotées pour s’enraciner un peu plus tard dans notre jardin ou chez les voisin.es.

    En parallèle, le groupe de travail sur les travaux de mise aux normes continue à faire des recherches et avancer sur la coordination des travaux, avec bientôt une belle semaine de chantier participatif !

    📊 Côté organisationnel : nous avons refait un mini-séminaire permettant de se répartir les tâches administratives / organisationnelles entre les anciennes habitantes et les nouveaux arrivants. Et oui, entre tous nos projets il faut aussi tenir la baraque. 😉

    À très vite,

    Aleksandra

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  • Retour sur une semaine d’immersion (et de joie)

    16 janvier, par ArgoatLes articles qui racontent notre Actu

    «  Echange; mayonnaise (🤔); découvertes; apprentissages; joie militante; inspiration; fort, basculant et bousculant » tels sont les mots partagés par mes ami•es visiteureuses en résumé de notre semaine d’immersion à Bascule Argoat. J’aurais pu m’arrêter là pour décrire cette semaine très riche en émotions et enseignements, mais je vais vous offrir plus de couleur !

    Bascule Argoat (« BA »), m’avait été mentionné pour la première fois lors d’une semaine « Voie à Impacts Fertiles (VIF) », facilitée par l’organisme fertîles, comme lieu de transmission, écolo, militant et là où il fait bon vivre (entre 1001 autres facettes). 

    Ça tombe bien car c’est ce que je cherchais. 

    Après avoir travaillé dans le secteur de l’investissement responsable et l’économie circulaire, j’étais lasse de prôner des “solutions vertes” en restant en surface, sans analyser et combattre la cause des nombreux problèmes auxquels notre société fait face. Lasse de prôner des packaging « plus durables » de crèmes anti-âge sans questionner les diktats de la beauté que ce produit perpétue. Lasse d’entendre dire que je ne suis « pas assez réaliste » car je souhaite une société dans laquelle la croissance infinie n’est pas mesure de succès ultime, une société dans laquelle le soin, l’écologie et l’être ensemble prend le devant face au profit. Traitez-moi de naïve, mais c’est là où je souhaite aller et pour cela que je me battrai. 

    J’avais donc ce besoin de rencontrer des personnes tout aussi « irréalistes » que moi. Des personnes voulant inventer une nouvelle façon de vivre ensemble qui soit plus respectueuse de l’environnement et des autres, non seulement au sein de leur communauté mais également autour d’elle. Cette dimension extérieure est pour moi primordiale car c’est par l’échange, par la création de liens avec les autres que nous arriverons à changer notre monde. Une révolution ne se prépare par seul•e. 

    Après avoir quitté mon travail salarié, je me retrouve donc à BA pour une semaine d’immersion avec les visiteureuses et habitant•es, suivie de deux semaines dans le collectif. 

    Au programme de cette semaine : bricolage pendant lequel règne l’entraide entre celleux plus ou moins expérimenté•es, visite du jardin en permaculture, yoga, atelier de self-defense, temps d’échange sur les thématiques queer au petit dej’, apprentissage autour de la gouvernance partagée d’après l’Université du Nous, et présentation des luttes locales que BA soutient (contre les fermes-usines et l’extension de la mine de Glomel). Plus la semaine se déroule, plus j’ai la tête remplie d’idées, de questionnement et de sujets à explorer – l’exaltation totale !

    Mais cette semaine fut aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que cela. 

    Ce fut un Nous qui se créa à travers les discussions autour de nombreuses tisanes, les échanges de lectures, d’apprentissages, le partage d’expériences, l’attention et l’amour portés à chacun•e, et pour finir la danse folk bretonne – l’apogée de cette semaine ! Malgré la tristesse qui m’habite face à l’idée de ne plus me réveiller et vivre avec cette énergie magique que nous avons toustes créée, je finis la semaine dans la joie et l’immense gratitude d’avoir connu des personnes qui en si peu de temps sont devenues si importantes pour moi. Des personnes qui m’ont apporté une part d’elles-mêmes ; que ce soit leur douceur, leurs connaissances, leur énergie et/ou leurs réflexions sur le monde que j’emporte avec moi et qui me nourriront pour longtemps.

    Alors je vais finir avec cette phrase un peu (très ?) bateau, mais « merci la vie » d’avoir mis Bascule Argoat, ses habitant•es et ces visiteureuses sur mon chemin ! Merci de me donner un merveilleux exemple de cette fameuse “joie militante”, la possibilité d’être conscient•e des enjeux écologiques et sociaux et de se battre pour ceux-ci dans la joie et l’entraide.

    Et toi, ça te dit de t’embarquer dans cette expérience magique ?

    Pour plus d’information sur: 

    Cet article a été rédigé par Juliette, en visite en semaine d’exploration en Janvier 2024

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  • « Résiste, prouve que tu existes ! »

    15 décembre 2023, par ArgoatLes articles qui racontent notre Actu
    « Résiste, prouve que tu existes ! » 🎶 

    « Je crois que ces paroles de France Gall, subtilement balancées le samedi soir à l’occasion des 4 ans de Bascule Argoat, résument assez bien ma semaine d’immersion ici. 
     
    Plus je m’immergeais dans le groupe, plus je plongeais dans mon intériorité. Quelle est ma place ? Comment faire sa place ? Suis-je à ma place ? Ces questions, posées à l’échelle de la maison, ont trouvé un écho plus large lors des différentes activités proposées tout au long de la semaine. 
     
    💪 Grâce à la fresque des Résistances, j’ai pû, notamment, (re)identifier et clarifier où je me situais dans ma façon de m’engager. 
    🗣 Grâce aux Jardins de la gouvernance, j’y ai appris tout un tas d’outils permettant de (re)penser nos manières de communiquer et de partager le pouvoir. 
    🌿 Grâce à une balade contée dans la forêt et à bêcher le jardin chez une maraîchère voisine, j’y ai découvert les luttes locales et l’un des visages qui les incarnent. 
     
    Je repars de Bascule Argoat avec de l’espoir. Celui de me dire que nous avons tous.tes une responsabilité et donc un pouvoir d’action sur les défis que nous nous donnons. 
     
    Je crois en la force et le courage de chacun.e d’entre nous pour travailler sur nos intériorités afin d’avoir de l’impact sur ce qui nous entoure. Et je crois en le collectif pour (r)éveiller cela. 
     
    Merci 💛 » 
     
    Alice, en visite à Bascule Argoat en décembre 2023

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  • Retour sur une formation aux Low-Tech à Bascule Argoat

    27 novembre 2023, par ArgoatLes articles qui racontent notre Actu
    Retour sur une formation Low-Tech à Bascule Argoat par Lucie, participante du stage Low-Tech du 15 au 19 novembre.
    « Je retrouve Mathilde et Séverine, deux stagiaires avec qui je vais passer 5 jours à bricoler, en gare de Quimperlé vers 17h, direction : Plouray !
    C’est Mathieu qui nous accueille et nous guide jusque nos chambres. Une visite de la maison est proposée afin de prendre nos marques dans ce lieu commun que les habitant.e.s vont partager avec nous. Mathieu et Sophie nous présentent les espaces collectifs, le fonctionnement en autogestion, les fonctions de chaque pièce (et il y en a beaucoup!) : la grainothèque, la chapelle, la plonge, la cuisine, la salle sur demande (qui sera notre atelier de bricolage).
    Puis notre premier dîner nous attend, toustes à table ! Je retrouve des têtes déjà rencontrées lors de ma première venue en Octobre à Bascule Argoat (BA pour les intimes)… Dans la soirée, Mathieu et Sophie nous présentent le cadre de la formation. C’est le moment de poser un prénom sur chaque visage présent: Mathilde, Olivier, Mathieu, Sophie, Sadat, Eva, Burhanuddin, Nikos, Étienne, Séverine et moi, Lucie ! Autant de mecs que de meufs dans ce groupe et ça, ça fait plaisir ! Je me rends aussi compte que le groupe est hétérogène en terme de connaissances en bricolage et pour moi qui en ait encore trop peu, c’est rassurant.
    Notre première matinée est rythmée par un topo sur la low-tech, ce qu’on en sait et comment Bascule Argoat la définit et à travers quelle philosophie : sobriété, efficience, pérennité, maintenabilité, accessibilité, autonomisation, empouvoirement, reliance, simplification en sont les neuf valeurs. La matinée se finit par une visite du magnifique jardin-potager. En un mois, il y en a eu de l’énergie par ici !
    Retour dans notre atelier, nous découvrons notre première low-tech à fabriquer, ce sera la marmite norvégienne ! Cette « cocotte » est en réalité un encastrement de deux boîtes dont la plus petite est isolée de tous côtés. Nous avons le choix de l’isolant : la version en planches de liège et la version en laine de mouton récupérée chez une voisine. Des trios bricolos se forment, nous étudions les plans et faisons nos premières côtes et zaï, c’est parti ! Bon, on se rend vite compte que l’ambition de fabriquer quatre low-tech différentes est quelque peu… ambitieuse ! Mais c’est très bien comme ça car nous apprenons beaucoup en avançant à notre rythme. On tente des choses, on se plante et on recommence, on rattrape nos petites erreurs grâce à des techniques de ruse et on fait preuve d’humilité face aux mystérieux millimètres qui disparaissent ou apparaissent sur nos côtes… Mathieu et Sophie sont présent.e.s et vigilant.e.s à nos besoins (et appels au secours désespérés, parfois). Dans mon trio de bricolos et dans les autres également, me semble-t-il, une ambiance très douce s’instaure. Je suis épatée et heureuse de nos façons de communiquer et coopérer. Les jours passent et c’est assez beau de voir que l’on gagne toustes en confiance et en autonomie avec les outils et les techniques.
    Vendredi après-midi, nous attaquons la fabrication de la serre pliante ! Vite, vite, il ne nous reste qu’un jour et demi ensemble ! Le défi de construire trois serres est presque atteint…
    Faire ensemble, écrou à frein, côtes, martyr, perceuse, visseuse, scie à onglet, scie plongeante, scie circulaire, rail, meuleuse, huile de lin, tige filetée, ponceuse, côtes, longueur, largeur, millimètres, centimètres, colle à bois, réglet, mètre, « on espère que ça va passer! », « ça vous va ? », « vous en pensez quoi… ? », « tu es ok ? », « je ne comprends pas, tu peux m’expliquer ? », des soupirs, des rires et des sourires, de la créativité, atteindre un objectif ensemble (comme cette superbe poignée en bois de pommier), prendre le temps, interculturalité, écoute active, apprendre en faisant, inclusion, jeux de société, comprendre et être compris.e, siester… tous ces mots ont rythmé nos 5 jours passés à Bascule Argoat, autour des low-tech. Je pourrais parler aussi de cette soirée jeux de société / pizzas (à tomber par terre) organisée par LeGrand Manger au Faouet et de ce Fest-Noz à Ploërdut où nous avons tellement ri et virevolté en danses… Quelle merveilleuse soirée de clôture!
    Seule tristesse : le temps est passé bien trop vite ! J’aurais aimé bricoler encore plus, apprendre à connaître mes camarades de la bricole encore plus et prendre le temps d’aller explorer la foret et la campagne aux alentours… Mais ce n’est que partie remise 🙂« 

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